jeudi 25 septembre 2008

Ceux qui se lèvent aux côtés de la Bolivie et d’Evo le font pour tous les peuples et tous les temps !

Appel à la Rencontre internationale de solidarité avec la Bolivie à Santa Cruz, Bolivie, du 23 au 25 octobre 2008

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1. Nous, habitants dignes de ce continent, Abya Yala1, luttons depuis des siècles pour restaurer le Sumak Kawsay 2 (le bien vivre), dont nous avons été dépossédés par les envahisseurs et les colonisateurs qui se sont succédés. À chaque époque, ils ont assassiné les dirigeants dignes et dépouillé les peuples de leurs richesses. Possédés par leur cupidité, ils ont violé tous les droits des hommes et ceux de la Pachamama3 avec la complicité et l’aval des membres des hiérarchies religieuses, qui ont pactisé avec le pouvoir politique et économique à chaque époque de l’histoire.


2. 516 ans après le début de la conquête de notre continent, les nouveaux envahisseurs et conquistadors cherchent à faire avorter le nouveau mouvement de libération en Amérique latine. Nus assistons au retour des descendants des assassins et pillards, dont la politique néolibérale provoque de nouveaux massacres et pillages.


3. L’impérialisme usaméricain et ses alliés des secteurs oligarchiques d’Amérique latine cherchent à stopper les processus de libération, entre autres à Cuba, au Venezuela, en Bolivia, en Équateur, au Paraguay et au Nicaragua. Les oppresseurs laissent ainsi tomber leur toison de brebis, laissant apparaître pleinement leurs gueules de loups rapaces, prêts à tout pour sauver leur système politique, économique, social et culturel, devenu caduc. La Bolivie est aujourd’hui la cible de la plus grande offensive de ces secteurs qui croient être les maîtres du monde et ont l’intention de s’approprier de manière permanente l’eau, le gaz, le pétrole et la terre qui appartiennent a peuple bolivien.


4. En Bolivia, les groupes qui forment la "media luna"4 sont des groupes fascistes civiques et préfectoraux, héritiers des hommes qui avaient servir Hitler dans son projet de mort et s’étaient enfuis après la défaite de 1945 dans divers pays dont la Bolivie. Ces groupes ne peuvent pas comprendre que l’heure a sonné : ce qui a été volé doit éter restituté à ses propriétaires légitimes.


Ils ne supportent pas qu’en Bolivie, pour la première fois dans l’histoire de l’Amérique latine, le peuple ait élu comme président, avec plus de 53% des voix, le frère aymara Evo Morales Ayma,héritier des rébellions de Tupac Katari, Bartolina Sisa, Tupak Amaru et du Che Guevara; un homme enfanté par la Pachamama, qui s’est forgé dans l’insurrectioon sociale à la lumière du feu millénaire de la feuilel sacrée de coca; un homme qui a convoqué la nouvelle Assemblée constituante et a gagné proprement et dignement toues les batailles; qui lutte pour une authentique réforme agraire dans un pays dont plus de 80% des habitants sont pauvres et qui a été confirmé comme président par par 67,4 % des voix au référendum du 10 Août ; qui a nationalisé les ressources stratégiques comme le pétrole et le gaz naturel ; qui a mis en oeuvres des mesures de solidarité sociale en faveur des déshérités ; qui par un geste digne, a expulsé l’ambassadeur US à La Paz Philip Goldberg, qui conspirait contre la souveraineté de la Bolivie et ne respectait pas le droit à l’autodétermination des peuples. Toutes ces mesures et d’autres illustrent l’engagement irrévocable d’Evo à servir le peuple qui l’a élu et confirmé à son poste..


5. Ces secteurs antidémocratiques qui n’acceptent pas leur défaite et désespéré à l’idée de perdre leurs privilèges, ont lancé le plan de division du pays pour l’autonomie des États de Santa Cruz, Tarija, Beni et Pando, et ils ont mis en oeuvre une nouvelle phase de leur plan putschiste, en utilisant le groupe terroriste baptisé "juventud cruceñista" (« jeunesse de Santa Cruz »), en s’emparant des sièges d’institutions publiques. Guidés par leur désir frénétique de déstabiliser le gouvernement légitime du président Evo Morales, ils massacrent et assassinent des dizaines d’indigènes et de paysans désarmés à Porvenir (Pando), lesquels rejoignent par leur sacrifice les milliers de héros et martyrs qui ont offert leur vie pour la récupértaion défintive Sumak Kawsay sur notre continent.


6. Face à cette situation, au nom du cri aimant et rebelle de la Pachamama pour la justice, au nom des femmes et hommes dignes que nous sommes, désireux de laisser à nos fils et filles une planète où la fraternité universelle puisse être vécue, de par l’exercice du droit à une vie digne, à l’autodétermination des peuples et dans le respect de la coexistence interculturelle et plurculturelle, pour un monde juste et fraternal, nous appelons toutes les organisations indgènes, afroaméricaines, paysannes, ouvrières, féminines, les mouvements sociaux et étudiants, les réseaux, intellectuels,personnalités, amis et amis des causes révolutionnaires, à participer à la Reencontré internationale de solidarité avec la Bolivia, qui aura lieu à Santa Cruz de Bolivia du 23 au 25 Octobre 2008, pour unir nos forces et nos coeurs et témoIgner ensemble à la face du monde que LA BOLIVIE N’EST PAS SEULE À LUTTER.


Pour cela nous faisons notres ces mots du président Evo Morales :

"Je me tromperai souvent – qui ne se trompe jamais -, mais dans la lutte contre la colonisation néolibérale, jamais je ne me tromperai, jamais je ne vous trahirai. "
(Evo Morales, Umala 3 Mai 2008)

Appel lancé par :

* Confederación de Pueblos de la Nacionalidad Kichwa del Ecuador/Confédération des peuples de nationalité kichwa de l’Équateur (ECUARUNARI) – Ecuador
* Confederación de Nacionalidades Indígenas del Ecuador/Confédération des nationalités indigènes d’Équateur (CONAIE) - Ecuador
* Organización Nacional Indígena de Colombia/Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC) - Colombia
* Consejo de Todas las Tierras/Conseil de toutes le terres - Chile
* Movimiento Sin Tierra/Mouvement des Sans Terre (MST) - Brasil
* Vía Campesina - Brasil
* Tlaxcala, le réseau des traducteurs pour la diversité linguistique

Pour signer l'appel et plus d'informations :

agenciaplurinacional@yahoo.com - todosconbolivia@yahoo.es


Notes du traducteur

1 - Abya Yala est le nom choisi en 1992 par les nations indigènes d'"Amérique" pour désigner le continent au lieu de le nommer d'après Amerigo Vespucci.
L'expression « Abya Yala » vient de la langue des Kunas, un peuple indigène de Panama et de Colombie qui utilise cette expression pour nommer l'Amérique. Les mots signifient « terre dans sa pleine maturité ». Le leader indigène aymara de Bolivie Takir Mamani a proposé que tous les peuples indigènes des Amériques nomment ainsi leurs terres d'origine, et utilisent cette dénomination dans leurs documents et leurs déclarations orales, arguant que « placer des noms étrangers sur nos villes, nos cités et nos continents équivaut à assujettir notre identité à la volonté de nos envahisseurs et de leurs héritiers. » La proposition de Takir Mamani a reçu un accueil favorable dans divers secteurs. La
première rencontre continentale des peuples et groupes ethniques d’Abya Yala a eu lieu à La Paz en Octobre 2006.

2 - Sumak Kawsay : « bien vivre », expression d’ un concept ancestral des indigènes d’Équateur, du Pérou et de Bolivie, sur la manière d’être au monde, dans le respect des hommes et de la nature, dont l’introduction dans la nouvelle Constitution est actuellement débattue en Équateur, pour marquer une rupture avec la conception capitaliste de la société, de la croissance et du développementLa Pachamama.

3 - Pachamama : Terre-Mère dans la civilisation Tiwanaku (Ve-XIe siècle) puis dans la civilisation inca, à laquelle les Quechuas et Aymaras continuent de faire des offrandes (challa ou pago) le 1er Août de chaque année. Elle est associée à la fécondité, donc à une femme et une mère qui prodigue bienfaits et soins, et nourrit ses enfants. Le terme vient des mots quechua pacha, qui signifie à la fois " terre " et " temps ", et mama, "mère".

4 - Media Luna : litt. le croissant, terme désignant les 4 départements de l’est de la Bolivie dont les préfets ont pris la tête de la subversion « sécessionniste » contre le gouvernement central.



Une Bolivienne agite un drapeau aymara, la wipala, à La Paz, le 12 Octobre 2006, lors de la clôture de la première rencontre continentale des peuples et groupes ethniques d’Abya Yala . Photo AIZAR RALDES/AFP/Getty Images


Source : Tlaxcala, Traduit par Fausto Giudice

Article original publié le 24 Septembre 2008


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