mercredi 8 octobre 2008

Une autre Abya Yala est possible

Notre position politique pour la célébration du 3ème Forum Social des Amériques
par
LA COORDINATION ET CONVERGENCE NATIONALE MAYA WAQIB' KEJ
LA COORDINATION ANDINE DES ORGANISATIONS INDIGÈNES – CAOI Bolivie, Équateur, Pérou, Colombie, Chili, Argentine
7 Octobre 2008

LA COORDINATION ET CONVERGENCE NATIONALE MAYA WAQIB' KEJ



LA COORDINATION ANDINE DES ORGANISATIONS INDIGÈNES – CAOI
Bolivie, Équateur, Pérou, Colombie, Chili, Argentine



Exposé de notre position politique pour la célébration du 3ème Forum Social des Amériques :

La rencontre du 3ème Forum Social des Amériques représente pour nos peuples et leurs organisations, un espace pour partager nos expériences de lutte, pour renforcer nos organisations, coordonner notre résistance face au projet néolibéral et démasquer la politique de bradage des gouvernants aux transnationales et aux USA. La résistance historique de nos peuples est le chemin pour notre libération.



En tant que peuples et nationalités Indigènes, nous en appelons aux forces de la sagesse de nos ancêtres, de Pachamama, Abuela Luna (1), des martyrs du colonialisme et des dictatures militaires soutenues par l’impérialisme usaméricain.

La lueur de la libération de nos peuples est en train de naître au sud d’Abya Yala, dans la pratique du pouvoir démocratique et participatif qui devient maintenant une réalité grâce à notre camarade et frère Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Équateur, Hugo Chávez au Venezuela et dans l’exemple de dignité pour la souveraineté du peuple cubain qui dans la pratique nous enseigne qu’une Autre Amérique est Possible.

Les effets de la crise économique actuelle du système capitaliste se répercutent dans l’économie déjà touchée de nos peuples appauvris. C’est pour cela que les USA continuent, sans jamais être assouvis, avec leur ambition expansionniste, interventionniste, en promouvant la démocratie conforme à leurs intérêts. L’Empire est blessé, et c’est le résultat de ses propres contradictions internes ; nous, les peuples du monde, devons nous organiser afin de construire l’autre monde possible pour nos futures générations.


À l’occasion de ce 3ème Forum Social à Iximulew, en territoire maya, et en tant que peuples et nationalités indigènes, nous nous engageons à :

Nous joindre à la lutte continentale et mondiale contre l’expansion des intérêts transnationaux sur les territoires indigènes et les peuples du monde.


  • Défendre la souveraineté et l’autodétermination de nos peuples contre l’intervention de l’impérialisme.

  • Défendre notre organisation et notre vie communautaire contre la déshumanisation et la criminalisation de nos luttes.

  • Défendre et être solidaires avec les peuples de Bolivie, Équateur, Cuba, Venezuela, Argentine, Paraguay dans leur lutte frontale contre l’impérialisme.

  • Nous unir aux peuples et nationalités du monde pour le soulèvement de la libération.

Parce qu’une autre Abya Yala (2] est possible,

PEUPLES ET NATIONALITÉS INDIGÈNES DE LA RÉSISTANCE AU POUVOIR

Iximulew K'ai K'at - Guatemala 7 Octobre 2008



Coordination Andine des Organisations Indigènes

Coordination et Convergence Nationale Maya Waqib' Kej

NdT

(1) Dans les spécificités de la culture indigène, la plus connue, est sans aucun doute la relation que l’indigène maintient avec sa terre ancestrale. Dans la cosmovision maya, le Soleil est le père et la Lune est la grand-mère (Abuela). La Pachamama est la terre-mère des Aymaras et Quechuas.

(2) Abya Yala est le nom choisi en 1992 par les nations indigènes d'"Amérique" pour désigner le continent au lieu de le nommer d'après Amerigo Vespucci. L'expression « Abya Yala » vient de la langue des Kunas, un peuple indigène de Panama et de Colombie qui utilise cette expression pour nommer l'Amérique. Les mots signifient « terre dans sa pleine maturité ». Le leader indigène aymara de Bolivie Takir Mamani a proposé que tous les peuples indigènes des Amériques nomment ainsi leurs terres d'origine, et utilisent cette dénomination dans leurs documents et leurs déclarations orales, arguant que « placer des noms étrangers sur nos villes, nos cités et nos continents équivaut à assujettir notre identité à la volonté de nos envahisseurs et de leurs héritiers. » La proposition de Takir Mamani a reçu un accueil favorable dans divers secteurs. La première rencontre continentale des peuples et groupes ethniques d’Abya Yala a eu lieu à La Paz en Octobre 2006.




Source :
http://www.minkandina.org/spip.php?article96 et Tlaxcala

Sur les auteurs

Traduit par Esteban G., rédacteur du blog http://letacle.canalblog.com/ et Fausto Giudice, rédacteur du blog Basta ! Tous deux sont membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique.
URL de cet article sur Tlaxcala :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=6046&lg=fr



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