mercredi 10 juin 2009

Le référendum marque une victoire de la lutte anticoloniale à Curaçao

par Joceline CLEMENCIA, 29/5/2009. Traduit par Isabelle Rousselot. Édité par Fausto Giudice, Tlaxcala
Original : Referendum mark people’s victory in anti-colonial struggle in Curaçao
Joceline Clemencia est linguiste et présidente du Parti de l'Indépendance (Partido Independensha) de Kòrsou (Curaçao), aux Antilles sous occupation néerlandaise.




PARTIDOINDEPENDENSHA PA INDEPENDISÁ I HUMANISÁ PUEBLO I NASHON
PARTI POUR L'INDÉPENDANCE DE CURAÇAO, POUR L'ÉMANCIPATION ET L'HUMANISATION DU PEUPLE ET DE LA NATION

Au référendum du 15 mai, le peuple de Curaçao a remporté une formidable victoire dans la lutte pour l'indépendance et la libération nationale avec 48 % qui ont voté NON à la recolonisation proposée par les Hollandais et le gouvernement local. L'énoncé auquel il fallait répondre par OUI ou par NON était le suivant : J'accepte les conclusions de la Conférence de la Table Ronde pour obtenir le statut d'un Curaçao autonome au sein du Royaume des Pays-Bas.

Les 48 % qui ont refusé de rendre au pouvoir colonial des domaines essentiels tels que la justice, les finances publiques, la bonne gouvernance, les forces de police – une politique décrite par les experts comme un « colonialisme par consentement » - ce qui minimisera le gouvernement autonome interne des îles, sont les vrais gagnants du référendum, étant donné que tous les fonds publics ont été utilisés par le gouvernement pour promouvoir le OUI.

Si les moyens avaient été proportionnellement partagés entre les deux alternatives, les 52 % en faveur du OUI, l'option gagnante officielle, n'auraient pas gagné. Un tiers des électeurs n'ont pas voté (67 % de votants).



L'auteure lors du vote le 15 mai


Le résultat du référendum ne peut être perçu que comme l’expression d’une volonté puissante du peuple de refuser le contexte national de forte manipulation médiatique, le financement par des fonds illimités autant gouvernementaux que privés pour la machine de propagande du OUI, l'interférence du gouvernement hollandais dans le processus en complète violation avec les lois internationales et l'intimidation des gens à qui on a dit que leur sécurité matérielle disparaîtrait si le NON l'emportait. Le projet de recolonisation a été rejeté par presque la moitié de la population !

Les résultats par centre de vote montrent que dans 58 des 106 bureaux de vote, le NON a battu le OUI qui revendiquait 48 bureaux. Le message est clair et fort : la proposition de la Hollande et du gouvernement local a été rejetée malgré l'inventivité des Hollandais qui sont venus pour voter ou ceux déjà installés sur l'île, pour faire pencher la balance du côté de la faible majorité en faveur du OUI. Dans un des bureaux de vote situé dans le quartier huppé de Brakkeput Ariba, dans l’Est de l'île et habité en majorité par les riches Hollandais, 1296 des 2007 électeurs ont voté OUI et 156, NON.


Comme la plupart de nos îles caraïbes, Curaçao est en mesure d'être indépendante. Un solide projet de coopération caribéenne et latino-américaine, un soutien mutuel, l'utilisation de nos nombreuses ressources au profit de nos peuples font partie de la route vers l'indépendance, que les forces coloniales le veuillent ou non. Curaçao va assumer son rôle parmi la vaste majorité des nations indépendantes de la terre. Nous demandons à la Hollande et au gouvernement local de respecter le droit inaliénable du peuple de Curaçao à l'autodétermination et à l'établissement d'un État indépendant.


Dans le cadre de notre double stratégie d'inciter les forces nationales et internationales à soutenir notre lutte, la présidente du Parti pour l'indépendance de Curaçao a assisté, deux jours avant le référendum, au Séminaire Régional du Comité de la Décolonisation des Nations Unies, qui s'est tenu du 12 au 14 mai 2009 à Saint-Christophe (Saint Kitts). Dans notre appel présenté à son président, le Dr. Marty Natalegawa, aux membres du comité, aux observateurs, experts et autres – bien que nous n’ayons pas été officiellement invités puisque Curaçao avait été retiré de la liste du Comité de Décolonisation parce qu'il possède un gouvernement autonome – le Parti pour l'indépendance a demandé au Comité de remettre Curaçao dans la liste afin de traiter son cas selon sa réalité, c'est-à-dire celle d'une colonie hollandaise ; nous avons condamné les violations, par le gouvernement néerlandais de la loi internationale, de la Charte du Royaume, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et des Résolutions des Nations Unies sur l'autodétermination ; d’examiner le cas de Curaçao à la réunion du Comité en juin à New York et de décréter une troisième Décennie pour la décolonisation du reste des Caraïbes et des autres colonies (voir appel ci-dessous). Notre présence à St Kitts a été couverte par les médias locaux et de Curaçao.



L'auteure, 4ème à partir de la gauche, devant un bureau de vote avec des supporters et le député Diputado Laureano Seijas (à droite) du Parlamento Latinoamericano

Nous remercions également le Parlatino (le Parlement latino-américain) pour avoir mandaté le Député Laureano Seijas en tant qu'observateur international au référendum. En tournée sur toute l'île le jour du référendum, le membre du parlement Seijas, a pu parler avec les gens dans les bureaux de vote et dans divers quartiers, entendre leurs préoccupations concernant leurs terres dont ils sont dépossédés, leurs plages qui leur sont interdites par les promoteurs des complexes hôteliers, la hausse du chômage les forçant à émigrer aux Pays-Bas et l'éducation insuffisante de leurs enfants. Voir les photographies du Député Seijas au bureau de vote de Santa Maria, à l'université Sint Joris et à l’école de Goilo où Joceline Clemencia a voté, entourée de membres du parti, portant nos T-shirts rouge et blanc sur lesquels on pouvait lire : "Pasó un mama no ke mira su yu sufri. Ta basta awor. NO!" (Parce que les mères ne veulent plus voir leurs enfants souffrir. Basta. NON !), un des T-shirts les plus portés durant la campagne, tout comme nos posters et drapeaux qui ont été vus partout sur l'île.



Des membres et sympathisants du parti devant un bureau de vote

Nous avons tout lieu de penser que nous avons remporté une grande victoire au référendum du 15 mai malgré le peu de moyens. Et que nous avons, en tant que peuple, vaincu nos peurs de revendiquer notre droit à l'autodétermination. À nos frères et sœurs qui n'ont pas voté, nous disons notre assurance qu'ils prendront leurs responsabilités la prochaine fois, au vu de notre proposition et de l'alternative que nous leur présenterons et dont nous discuterons avec eux. Nous avons besoin du peuple entier pour remporter toutes nos victoires ! Construisons de solides alliances avec les travailleurs, les jeunes, les femmes, les paysans et toutes les forces qui aiment notre pays et qui s'opposent à la domination étrangère de Curaçao. Renforçons nos liens avec les peuples des autres îles des Antilles : Bonaire, Saint-Martin, Saint-Eustache et Aruba.

Nous souhaitons remercier tous nos amis, chez nous ou à l'étranger, qui ont contribué à cette avancée considérable vers notre libération nationale.
Vive le peuple de Curaçao ! Vive les peuples des Caraïbes et d'Amérique Latine ! Vive les peuples du monde !

Au nom du Parti de l'Indépendance de Curaçao
Joceline Clemencia, Présidente
Partido.independenshacuracao@gmail.com




Le dossier du colonialisme hollandais dans la Caraïbe et la violation de la législation internationale

Le référendum du 15 mai à Curaçao

Monsieur le Président du Comité Spécial de la Décolonisation
Dr. Raden Mohammad Marty Muliana Natalegawa
Département de gestion de l'Assemblée Générale et des conférences

Nations Unies
New York, NY 10017
USA

Le 15 mai 2009, un 3ème referendum (après ceux de novembre 1993 et avril 2005) aura lieu à Curaçao, aux Antilles hollandaises, concernant le statut politique de l'île qui fait partie du Royaume des Pays Bas tout comme les îles de Bonaire, Saint-Martin, Saint-Eustache, Saba et Aruba. Aruba s'étant séparée des Antilles Néerlandaises en 1986, elle ne sera pas concernée par ce document.

LA QUESTION DU RÉFÉRENDUM

De fait, la question du référendum (qui n'est pas une question mais plutôt un énoncé à confirmer ou infirmer) à laquelle il faut répondre par oui ou par non est la suivante : J'accepte les résultats de la Conférence de la Table Ronde pour obtenir le statut d'un Curaçao autonome au sein du Royaume. La formulation de la question a été contestée par des professionnels dont les objections ont été écartées par le gouvernement.

Ce document traite de la question nationale aux Antilles Néerlandaises : actualité et histoire du contrôle colonial hollandais, violation des lois internationales et nationales par les Pays-Bas et droit du peuple de Curaçao à être entendu par le Comité de Décolonisation des Nations Unies lors de son séminaire régional du 12 au 14 mai 2009 à Saint-Christophe-et-Niévès. Les violations concernent la Charte des Nations Unies, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ICESCR) et les résolutions des Nations Unies sur la Décolonisation.

CONTEXTE HISTORIQUE

En 1954 a été adoptée la Charte du Royaume qui accorde un gouvernement autonome aux colonies hollandaises des Antilles Néerlandaises (Curaçao, Bonaire, Aruba, Saint-Martin, Saba, Saint-Eustache) et au Surinam. La colonie est sous domination des Pays Bas depuis 1634. En 1948, le statut de colonie hollandaise de l'Indonésie a pris fin après que la Hollande se fut opposée par la violence à la lutte pour l'indépendance. Selon le chapitre XI, article 73 de la Charte des Nations Unies, les puissances coloniaux ont le devoir de rapporter l'avancement du processus de décolonisation dans leurs territoires. L'Assemblée Générale des Nations Unies a adopté une position très critique envers les arguments des Pays-Bas qui affirment– en s’appuyant sur la Charte du Royaume –que le processus de colonisation étant terminé dans leurs territoires, ils doivent donc être absous de l'engagement de faire des rapports sur le processus de décolonisation dans la Caraïbe. Les doutes de l'Assemblée sur le bien-fondé du document et sur une réelle application de l'autodétermination des peuples des Antilles néerlandaises et du Surinam se sont manifestés dans les votes : une petite minorité de 21 a approuvé la Charte, 10 l'ont rejetée et 33 se sont abstenus (Session 557 Résolution 945 X, 15 déc. 1955)1. A partir de cette date, les Antilles néerlandaises et le Surinam devinrent des territoires autonomes et furent retirés de la liste des territoires non autonomes des Nations Unies. Le Surinam devint un État indépendant en 1975.

VIOLATION DE LA CHARTE DU ROYAUME

Les mêmes doutes que ceux exprimés par le vote des Nations Unies persistent aujourd'hui, le gouvernement hollandais continuant au cours des années à réduire les prérogatives du gouvernement autonome des îles comme le montrent les nombreux rapports 2, ce qui a atteint son apogée en 2006 lorsqu'il a cosigné avec le gouvernement antillais l'accord de la Déclaration Finale (12 novembre 2008) qui a remis sous le contrôle direct de l'administration néerlandaise, les domaines de la justice, des finances publiques, de la bonne gouvernance, et des forces de police, qui relevaient toutes auparavant de la juridiction du gouvernement local et qui sont toutes déjà mis discrètement en application. Lors de la Conférence de la Table Ronde (décembre 2008) entre les gouvernements des deux pays, le gouvernement néerlandais a associé – en violation claire de la Résolution des Nations Unies 1514 (15 déc. 1960)3 – le droit à l'autodétermination à la question de la dette nationale antillaise (2 500 millions $). La violation de la Charte du Royaume (paragraphe 4, article 4 : autonomie pour traiter les affaires intérieures, art. 148, 149) à travers la Déclaration Finale est d'une telle ampleur qu'elle invalide la totalité de l'accord, ses aspirations et son esprit violant les lois constitutionnelles des Antilles néerlandaises, à savoir que le processus consistant à rendre l'autorité au gouvernement hollandais pour les affaires intérieures, devrait passer par le parlement.

VIOLATION DE LA CHARTE DES NATIONS UNIES ET DROIT A L'AUTODETERMINATION – Dissolution

Les Pays-Bas ont amorcé la dissolution du territoire : à partir de 2010, l’entité des Antilles néerlandaises cessera d'exister. Les plus petites îles (Bonaire, Saba et Saint-Eustache) seront séparées de Curaçao et de Saint-Martin et il a été établi que les plus grandes îles seront des « territoires autonomes au sein du Royaume ». Les plus petites îles ont été intégrées à la Hollande en tant que communes, mais puisque la constitution néerlandaise ne reconnaît pas les communes à l'extérieur du territoire européen, elles ont été transformées en « organes publics » (communes à statut particulier) mais cependant sans avoir les mêmes droits que les citoyens hollandais vivant dans la partie européenne du Royaume. En 2010, le royaume sera constitué des Pays Bas, d'Aruba, de Curaçao et de Saint-Martin. L’Article 73 de la Charte stipule :

6. Toute tentative visant à la désorganisation partielle ou totale de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les résolutions et les principes de la Charte des Nations Unies.

Echange autodétermination contre finances. Dans le Nouveau Style du Royaume, l'administration néerlandaise payera la dette nationale des Antilles néerlandaises (2,5 milliards $) en échange d'une partie de l'autodétermination et sous réserve que les conditions strictes soient remplies. Résolution des Nations Unies : 1960 1514 :

« L'insuffisance de préparation politique, économique, sociale ou éducative ne doit jamais servir de prétexte pour différer l'indépendance. »

Introduction d'un organe de lois de consensus qui contourne l'autonomie limitée accordée par la Charte du Royaume de 1954.

- Intervention dans le référendum. Le Premier Ministre hollandais, Jan Peter Balkenende, a déclaré à plusieurs occasions que quel que serait le résultat du référendum, son gouvernement continuerait à démanteler l’entité Antilles néerlandaise et procéderait à l'intégration des plus petites îles au Pays-Bas. Le Ministre adjoint en charge des colonies, Ank Bijleveld a rendu visite aux îles à au moins cinq occasions, ces derniers mois, afin d'inaugurer des projets sociaux et de promettre des financements pour les projets communautaires, un privilège dont ces îles n'avaient pas bénéficié durant des décennies.


L'auteure(à dr.) avec l'expert du Comité de décolonisation de l'ONU le Dr. Carlyle Corbin (centre) et Anneke Wilson (Organisation panaméricaine de la santé-PAHO)


VIOLATION DU PACTE INTERNATIONAL RELATIF AUX DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS (ICESCR, New York 16-12-1966)


Signé également par les Pays-Bas, ce pacte est violé systématiquement étant donné les différences entre le niveau économique, social et culturel de bien-être aux Pays Bas et aux Antilles néerlandaises, malgré les rappels faits par les Nations Unies pour éliminer les écarts entre les deux parties du royaume. Le ICESCR déclare : « Les Etats parties au présent Pacte, y compris ceux qui ont la responsabilité d'administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle, sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et de respecter ce droit, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies. »


-Reconnaissant que, conformément à la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'idéal de l'être humain libre, libéré de la crainte et de la misère, ne peut être réalisé que si des conditions permettant à chacun de jouir de ses droits économiques, sociaux et culturels, aussi bien que de ses droits civils et politiques, sont créées.


Article premier

1. Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.


2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l'intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance.

En opposition avec ces clauses, les îles ont connu de la part des Pays-Bas, la déstabilisation de leur économie, la diabolisation et l'incarcération des dirigeants de l'opposition, la criminalisation du pays à travers la projection d’une image internationale liée au trafic de drogue et des accusations de corruption.


RÉVISION DU STATUT DE TERRITOIRE AUTONOME

« A cause des antécédents de la Hollande à refuser aux peuples dans les territoires (colonisés) d'exercer leur droit à l'autodétermination, il est impératif pour le Comité de la décolonisation des Nations Unies de réviser la suppression des Antilles néerlandaises de la liste des territoires non autonomes. » Au mépris de la loi internationale, le gouvernement hollandais, après 5 siècles de présence coloniale dans la Caraïbe et 55 ans d'une Charte du Royaume très controversée, n'a, non seulement, pas favorisé la décolonisation des territoires mais effectue maintenant la recolonisation, le changement de paradigme étant décrit comme le passage d'une « relation basée sur les principes » à une « relation basée sur l'autorité » ou le Royaume Nouveau Style avec plus de réglementations, d'engagement, de contrôle et de surveillance des Pays Bas.

« Le gouvernement du Royaume des Pays Bas a échoué, de jure et de facto (de droit et de fait), depuis 1954, à apporter le développement économique, social, politique, culturel et spirituel aux îles des Antilles néerlandaises conformément à l'esprit et aux résolutions des Nations Unies ; » Les Antilles néerlandaises ont été, de façon incorrecte, retirées de la liste des territoires non autonomes du Comité de la Décolonisation des Nations Unies. » Les Antilles néerlandaises apparaissent par erreur sur la liste des territoires autonomes. Ceci nécessite une révision, étant donné que le gouvernement néerlandais a remis en cause le processus de gouvernement autonome. » Fondé sur tout ce qui est décrit ci-dessus, il existe des raisons légales de déclarer que les lois internationales ainsi que nationales ont été violées par le gouvernement néerlandais et c'est pourquoi le Parti pour l'Indépendance demande au Comité de sanctionner cette politique. »
Une organisation d'observateurs internationaux devrait être présente à Curaçao pour garantir un référendum libre et transparent, étant donné les expériences anti-démocratiques des précédents référendums. » Le récent référendum où la victoire de la France lui a permis d'intégrer Mayotte contre la volonté du peuple, a montré un pouvoir colonial en violation flagrante de nombreuses résolutions des Nations Unies. La politique de recolonisation du gouvernement néerlandais doit être stoppée pour éviter que la même chose se produise à Curaçao.

INVITATION AU SÉMINAIRE DU 12 AU 14 MAI

Le Parti pour l'Indépendance de Curaçao:

- Demande au Président Dr. Natalegawa de mettre à l'ordre du jour du Séminaire du Comité qui se tiendra à Saint-Christophe-et-Niévès du 12 au 14 mai de cette année, la question de la décolonisation de Curaçao, Antilles néerlandaises.

- Demande de toute urgence aux Membres distingués du Comité de la Décolonisation des Nations Unies, dans sa seconde décennie d’éradication du colonialisme, d'inviter un représentant du parti susmentionné à s'adresser au Séminaire du Comité qui se tiendra à Saint-Christophe-et-Niévès du 12 au 14 mai de cette année, afin d'avoir un rapport correct sur la situation interne des Antilles néerlandaises, fondé sur la Résolution 55/146 (Session ft 55, point 18 de l'agenda, 83ème réunion plénière, 8 déc. 2000) de l'Assemblée Générale du Comité des Nations Unies sur la deuxième décennie internationale pour l’éradication du colonialisme : « Invite les États membres, les agences spécialisées et autres organismes du système des Nations Unies, ainsi que d'autres organisations gouvernementales et non gouvernementales, à soutenir et participer activement à la mise en œuvre du plan d'action durant la deuxième Décennie Internationale.

- Demande de toute urgence aux Membres distingués du Comité de la Décolonisation des Nations Unies dans sa deuxième Décennie de l'élimination du Colonialisme, de présenter le dossier des Antilles néerlandaises à l'assemblée de juin 2009 à New York afin qu'il soit révisé et qu'il soit réintégré dans la liste des territoires non autonomes.

- Demande au Comité de décréter une troisième Décennie afin de poursuivre la décolonisation des colonies restantes dans la Caraïbe (Antilles néerlandaises, Montserrat, Anguilla, Porto Rico, Martinique, Guadeloupe, Guyane française, Saint-Martin (Antilles françaises), Bermudes, Iles Vierges britanniques, les Iles Vierges US et d'autres parties du monde et/ou les 16 territoires qui sont toujours sur la liste du Comité de la Décolonisation des Nations Unies, afin d'accorder réellement à ces territoires le droit à l'autodétermination.

Notes

1. En 1962 (Résolution des Nations Unies 2504) l'Assemblée Générale a demandé aux Pays-Bas d'accorder à la Papouasie-Nouvelle Guinée, un référendum et a mis Irian Barat sous contrôle des Nations Unies. En 1963, le référendum eut lieu et Irian Barat fût rattaché à l'Indonésie en 1969.

2 . Rapport de Jessurun, 2004 , « Relations gouvernementales et financières, Partenariat dans le royaume 2006 », Hirsch Ballin, 1990 : « Ebauche de constitution du commonwealth pour le royaume des Pays Bas ». « Conseil de relations politiques futures » par le Conseil de l'Etat (06), « Avantages et désavantages, alternative de la banque centrale » (06) par la Banque Centrale ; « Position financière générale » (06) par un groupe de travail.

3. Aucune circonstance qu'elle soit sociale, économique, culturelle ou autre ne peut être utilisée pour empêcher un peuple de faire usage de son droit à l'autodétermination.

Salutations respectueuses,
Dre. Joceline Andrea Clemencia
Présidente du Parti pour l'Indépendance de Curaçao


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire