dimanche 30 mai 2010

Nice 31 mai et 1er juin 2010 : XXVe sommet Afrique-France - ChasséEs d’ici, pilléEs là-bas !

Nice accueille, les 31 mai et 1er juin, le XXVe Sommet des chefs d’État de France et d’Afrique, un moment essentiel de la politique africaine de la France. Ces sommets réguliers, qui offrent à des chefs d’État souvent criminels et corrompus l’occasion d’asseoir leur impunité, ont pour objectif de renforcer les liens politiques, économiques et militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines, ainsi qu’avec les pays extérieurs à son traditionnel « pré-carré ». Celui-ci sera en particulier l’occasion de favoriser les « affaires », avec plus de 200 entreprises françaises et africaines invitées...
Cette politique françafricaine encourage le pillage des ressources naturelles et humaines par le contrôle monétaire du franc CFA, la dette, la dérèglementation et la casse des services publics réclamées par les institutions multilatérales, le détournement massif de capitaux via les paradis fiscaux... Mais aussi par le recours à l’immigration choisie et le soutien à des gouvernements qui méprisent démocratie et droits humains.
Cette politique françafricaine est l’un des moteurs d’une émigration qui ne pourra qu’augmenter, stimulée par le changement climatique, le saccage environnemental et social qui accompagne le pillage des ressources et la concurrence déloyale des exportations agricoles des pays riches ou émergents. Pour des millions de personnes, la seule possibilité est l’exode vers l’Europe où elles enrichissent pays d’accueil et entreprises par leur travail, leurs cotisations, leurs impôts même si souvent sans papiers, elles sont privées de leur droits légitimes.
La France, dans une Europe forteresse, dénonce hypocritement l’afflux de réfugiés économiques et climatiques qu’elle contribue à créer plutôt que d’agir directement sur les causes, qu’une aide au développement trop souvent détournée de ses objectifs ne parviendra jamais à combattre efficacement.
Nous dénonçons la double dimension de la politique de la France vis à vis de l’Afrique :
- Une politique extérieure, prédatrice au niveau économique, destructrice de l’environnement et contraire à l’intérêt des peuples africains et français,
- Une politique migratoire, qui désigne des boucs-émissaires quand il faudrait aider et régulariser.

Nous, réseaux militants et simples citoyen-ne-s, nous nous sommes rassemblé-e-s pour proposer en amont et pendant ce sommet officiel le maximum d’événements publics en vue d’informer et de mobiliser sur ces thèmes.
+ d’infos : http://local.attac.org/attac06/

Premiers signataires : ADN, Artisans du Monde-Nice, ATTAC France, CADTM France, Cantine Piedanlepla, CETIM, Collectif Anarchiste des Alpes Maritimes (CAAM), COVIAM, Emancipation, Europe Ecologie 06, Greenpeace-Nice, Jeunes Communistes 06, journal Le Patriote, LDH Nice Cannes-Grasse et région PACA, Les Alternatifs, MRAP-06, Nice Citoyenne et Altermondialiste (NICEA), No Vox, NPA, PCF-06, PECOS, RESF-06, Sud-Solidaires 06, Survie, Vie&Partages

Dimanche 30 mai : Journée d’arrivée sur NICE des marcheurs

  • Rassemblement à Cannes sur les Allées devant la mairie près du kiosque à musique, à 10 heures.
Marche dans Cannes
  • Départ vers Nice
  • 16h rassemblement avec les marcheurs Gare NICE - Riquier pour manifester jusqu’au CRA de Nice (caserne Auvare).
Prises de paroles.
  • 19h30 : repas collectif, concert , devant ou à proximité de la caserne Auvare

Lundi 31 mai : journée du contre-sommet Françafrique

Les militant-e-s des organisations qui participent au collectif du contre-sommet tiendront le stand de leur organisation sur le parvis de l’ancienne gare du SUD à la Libération.
  • Distribution du tract pour sensibiliser la population.
  • A midi trente repas collectif et convivial
  • Après-midi : animations diverses en plus des stands, clowns, théâtre etc…
  • A 18 h 30 rassemblement unitaire contre le sommet Françafrique, devant la Gare Thiers.
  • Marche de la Gare Thiers à la Libération par l’avenue Malausséna.
20h30 : Table-ronde et débats, place de la Libération (ou en salle en cas de pluie) avec:
- Odile Tobner, présidente de Survie
- Brice Mackosso, coordinateur de la coalition « Publiez ce que vous payez » -
Congo Brazzaville, coordinateur responsable Commission Justice et Paix, Pointe
Noire
- André Afanou, du CACIT-Togo (Collectif des Associations contre l’impunité au
Togo)
- Olivier Blamangin, responsable Afrique de la CGT (sous-réserve)
- Un représentant des marcheurs sans-papiers
Pour plus d'information:
- Thomas Borrel (Survie) : 06.16.97.42.87
- Geneviève Legay (ATTAC 06) : 06.16.91.15.22
- Franck Gaye (Sud Education 06) : 06.33.18.21.97
- Estelle Coll (CGT 06) : 06.50.02.71.57
Programme détaillé et actualisé : http://local.attac.org/attac06/
La Marche Paris-Nice : www.ministere-de-la-regularisation-de-tous-les-sans-papiers.net
Ecoutez la radio de la marche

Pour proposer un hébergement éventuel aux militant-e-s venu-e-s à cette occasion sur NICE, envoyer un mail à : contresommet.nice@gmail.com

Nous soutenons les sans papier en marche pour la régularisation !
A Nice les 31 mai et 1er juin se tient un sommet pour commémorer le cinquantième anniversaire des indépendances des pays Africains. Les Collectifs de sans papiers réunis dans le Ministère de la Régularisation de Tous les Sans Papiers ont décidé de marcher de Paris à Nice pour réclamer la régularisation des sans papiers qui vivent et travaillent en France.
Beaucoup viennent des pays africains qui ont gagné leur indépendance en 1960. Malheureusement le colonialisme de la France qui avait abondamment pillé les ressources, utilisé les peuples comme réservoir de main d’oeuvre a continué sous la forme de rapport néocoloniaux.
Les pays ne se sont pas développés et ils ont du migrer pour nourrir leurs familles.
L’agriculture exportatrice européenne et le mode de développement des pays riches a accéléré un réchauffement climatique, qui dans les pays subsahariens a diminué les pluies des moussons et a contraint les paysans des pays africains à fuir les campagnes, aller végéter dans les villes ou migrer vers l’Europe.
Le gouvernement français est responsable de cette situation, trop souvent les gouvernements africains sont complices de cette politique. Ainsi les Accords de réadmission signés par trop de pays organisent avec l’Europe forteresse de la directive de la honte « la chasse aux migrants» et leur expulsion.
Assez de ces traitements indignes !
Gouvernements africains, arrêtez de collaborer !
Gouvernement français, régularisez les sans papiers !
Nous associations et organisations signataires appelons à constituer des collectifs dans toutes
les villes étapes pour soutenir et accueillir les marcheurs qui durant le mois de Mai iront de Paris à Nice.
Signataires au 28 avril :
ACORT, Alternative libertaire, Alif Sans Papiers, les Alternatifs, Association des communistes unitaires, Assouevam, ATMF, Attac, CADTM, CASE, Cedetim, CIIP( Centre d'information Inter-Peuples de Grenoble), Collectif cohésion, CSP Montreuil, CSP Turcs et Kurdes, Confédération Paysanne,Coordination Rhône Alpes de soutien aux sans papiers, Coordination 75, Coordination 93 de lutte pour les sans papiers, CNSP (coordination nationale des sans papiers), COPAF, Coviam (comité de vigilance des Alpes Maritimes), le CRAN, DAL (Droit au Logement), Droits devant, Emancipation, FASE, Fasti, Fédération Sud éducation, FTCR, Gisti, IACD, IPAM (initiatives pour un autre mode), Fédération du Rhône de la LDH, Maison des Etudiants de Côte d'Ivoire, MRAP, NPA, PCF, Rafale, RDA, RESF, Réseau féministe "Ruptures", Respaix, Survie, Union Syndicale Solidaires, les Verts-Europe écologie, VP-Partisan

jeudi 20 mai 2010

Carlos écrit à Edgar Ramírez, qui joue son rôle dans le film d'Olivier Assayas

Ilich Ramírez Sánchez vient d’écrire la lettre suivante à son compatriote Edgar  Ramírez, qui joue son rôle dans le film, produit par Daniel Lecomte pour Canal+, qu’Olivier Assayas vient de présenter au Festival de Cannes. Un film écrit par Dan Frank et Stephen Smith sans consulter le protagoniste réel de l’histoire qu’Assayas prétend raconter.

Poissy, le 17 mai 2010

Message à Edgar Ramírez

 Il y a presque cinq siècles, des « conquistadores » espagnols découvrent une mine exploitée par les Amérindiens, où ils fonderont la ville de Lobatera, la plus ancienne de l'État du Táchira, au Venezuela. Un » conquistador » du nom de Ramírez est notre ancêtre commun, ses descendants ayant colonisé d'autres territoires, dont La Grita - ta branche - et Michelena, fondée par mon grand-père et ses amis, déjà à l'étroit à Lobatera.
 Les Ramírez de Michelena se sont remarqués par leur apport à  la société et à l'histoire contemporaine du Venezuela comme éleveurs, planteurs, préfets, professeurs, pharmaciens, avocats, militaires, ingénieurs... Idéologiquement allant de la droite conservatrice à la gauche communiste. Aucun n'a trahi notre pays en devenant serviteur des puissances étrangères. Aucun n'a déshonoré notre famille.
Pourquoi, Edgar, acceptes-tu de travestir la vérité historique ? Pourquoi te prêtes-tu à une œuvre de propagande contre-révolutionnaire diffamant le plus connu des Ramírez ?
 Je me tiens droit, intransigeant sur les principes appris de  mon père, refusant de me vendre à l'Empire décadent.
Edgar, ne laisse pas la « gloire » éphémère, à la sauce de Hollywood, te faire tourner la tête. La renommée médiatisée est passagère. Elle ne peut pas se substituer au respect, à l'honneur, à la réalité.

VIVE notre Venezuela bolivarienne !
VIVE notre Terre sainte de Palestine !
DIEU  est le plus grand.

« Carlos »
































mercredi 12 mai 2010

Présage de grandes catastrophes


par Míkis THEODORÁKIS Μίκης ΘΕΟΔΩΡΑΚΗΣ, 27/4/2010. Traduit par  Guy Wagner
Avec le bon sens dont je dispose, je ne peux pas expliquer et encore moins justifier la rapidité à laquelle notre pays a chuté par rapport au niveau 2009 au point où nous perdons une partie de notre souveraineté nationale au profit du FMI et sommes placés sous tutelle.
Et il est étrange que personne, jusqu'à présent, n'ait fait la chose la plus simple, c'est-à-dire, remonter le cours de notre économie à partir de là jusqu'à aujourd’hui, avec des faits et des chiffres, afin que nous, les non-initiés, puissions comprendre les véritables raisons de cette évolution vertigineuse et sans précédent des événements qui a entraîné la perte de notre indépendance nationale accompagnée d'une humiliation internationale.

J'ai entendu parler d’une dette de 360 milliards, mais en même temps je vois que beaucoup d'autres pays ont les mêmes dettes ou en ont de plus grandes encore. Celle-là ne peut donc pas être la raison principale de notre malheur. Ce qui me dérange également, c'est l'élément d'exagération dans les coups portés à notre pays au niveau international; avec une telle action hautement concertée contre un pays financièrement insignifiant, ceci devient suspect. Je suis donc venu à la conclusion que certaines personnes nous font honte et peur, afin de nous amener au FMI qui est un facteur fondamental de la politique expansionniste des USA. Tout le discours sur la solidarité européenne n'a été que de la poudre aux yeux, afin de dissimuler le fait qu'il s'agit clairement d'une initiative américaine qui vise à nous plonger dans une crise financière largement artificielle, afin que notre peuple vive dans la peur, devienne encore plus pauvre, perde des réalisations et conquêtes précieuses et enfin se mette à genoux, consentant à être dominé par des étrangers. Mais à quoi tout cela sert-il? Quels sont les projets à réaliser, quels sont les objectifs à atteindre?

Bien que j'aie toujours été et que je sois encore un partisan de l'amitié gréco-turque, je dois dire néanmoins que je suis effrayé par le renforcement soudain des relation entre nos deux gouvernements, les réunions des ministres et autres fonctionnaires, les déplacements à Chypre et la visite de M. Erdogan. Je soupçonne que, derrière tout cela se cache la politique américaine et ses plans suspects au sujet de notre position géographique, l'existence de gisements sous-marins, le régime de Chypre et la mer Egée, nos voisins du Nord et l'attitude arrogante de la Turquie; des plans jusqu'à présent déjoués seulement par la méfiance et l'opposition du peuple grec.

Tous autour de nous ont déjà plus ou moins pris le train US en marche. Nous avons joué la seule note discordante, nous qui, de la mise en place de la junte et la perte de 40% de Chypre à nos embrassades avec Skopje  (ARYM) et les ultranationalistes albanais, avons reçu des coups en continu, mais ne sommes toujours pas devenus "raisonnables".

Par conséquent, nous devons être supprimés en tant que peuple, et c'est exactement ce qui arrive aujourd'hui. J'invite les économistes, les politiciens et les analystes à me prouver le contraire. Je crois qu'il n'y a d’explication plausible autre que celle qu’il y a un complot international, avec la participation des Européens pro-américains, comme Merkel, la Banque Centrale européenne et la presse réactionnaire internationale qui ont concocté leur "grand coup", afin de réduire une nation libre en esclavage. Tout au moins, personnellement, je ne peux trouver aucune autre explication. Je reconnais cependant que je n'ai pas de connaissances spécifiques et que mes mots ne reposent que sur le bon sens. Mais peut-être y a-t-il beaucoup d'autres gens qui sont venus à la même conclusion – et nous le verrons dans les jours à venir.

En tout cas, je tiens à préparer l'opinion publique et à souligner que si mon analyse est juste, alors la crise financière (laquelle, comme je l'ai dit, nous a été imposée) n’est pas plus que la première boisson amère dans la fête somptueuse qui va suivre et que cette fois-ci on touchera aux questions nationales si vitales que je ne souhaite même pas imaginer où cela nous conduira.

J'espère que je me trompe. 


Source de cette traduction : http://fr.mikis-theodorakis.net/index.php/article/articleview/530/1/97/ 

Article original publié le 27/4/2010
Sur l’auteur

Tlaxcala
 est le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala :
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mardi 11 mai 2010

Vous êtes responsables

par Un employé de la Marfin Bank, Athènes, 5/5/2010. Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala
Je me sens dans l'obligation, vis-à-vis de mes collègues qui sont morts injustement aujourd'hui,  de parler pour dire des vérités objectives. J’envoie ce message à tous les médias. Quiconque a encore un peu de conscience pourrait le publier. Les autres peuvent continuer à jouer le jeu du gouvernement.
  • Les pompiers n'ont jamais délivré aucune licence d'exploitation de l'immeuble concerné. L'accord pour opérer était sous la table, comme cela arrive avec pratiquement toutes les entreprises et sociétés en Grèce.
  • L'immeuble en question ne dispose d'aucun mécanisme de sécurité incendie, ni prévu ni installé, il n’a pas de sprinklers, pas d’issues de secours ni de bouches d'incendie.. Il y a seulement des extincteurs, qui, évidemment, ne peuvent être d’une grande utilité lorsque vous avez affaire à un incendie majeur dans un bâtiment qui a été construit selon des normes de sécurité obsolètes.
  • Aucune filiale de la Banque Marfin n’a de membres du personnel formés pour affronter un incendie, pas même à l’utilisation des quelques extincteurs présents. La direction a carrément prétexté  le coût élevé d’une telle formation et ne prend pas les mesures élémentaires pour protéger son personnel.
  • Il n'y a jamais eu un seul exercice d'évacuation d’un bâtiment par les travailleurs, il n'y a eu session de formation de la part des pompiers pour donner des instructions sur le comportement à adopter dans de telles situations. Les seules sessions de formation qui ont eu lieu à la Marfin Bank concernaient des scénarios d'actes terroristes et plus précisément la planification de la fuite des dirigeants de la banque de leurs bureaux dans de telles situations.
  • Le bâtiment en question ne dispose pas de pièces spéciales pour s’y réfugier en cas d'incendie, même si sa structure est très vulnérable dans de telles circonstances et bien qu’elle soit remplie de matériaux du sol au plafond. Des matériaux qui sont très inflammables : papier, plastique, câbles et meubles. Le bâtiment est objectivement inapte à accueillir une banque justement à cause de sa construction.
  • Aucun membre de la sécurité n'a de connaissances en premiers soins ou en matière de lutte contre l'incendie, bien qu’ils soient presque toujours chargés de la sécurité du bâtiment. Les employés de la banque doit se transformer en pompiers ou de en agents de sécurité selon les caprices de M. Vgenopoulos [le patron de la banque].
  • La direction de la banque a formellement interdit aux employés de quitter le travail aujourd'hui, bien que ceux-ci aient insisté pour le demander dès le début de la matinée - mais ont également obligé les employés  à verrouiller les portes et ont confirmé à plusieurs reprises par téléphone que la banque resterait fermée toute la journée. Ils ont également bloqué l'accès à l'Internet pour éviter que les employés communiquent avec le monde extérieur.
  • Depuis plusieurs jours, le personnel a été complètement terrorisé par rapport à la mobilisation actuelle avec une "proposition" faite oralement : ou tu travailles ou tu es viré !
  • Les deux policiers en civil qui sont affectés à la filiale  en question afin de prévenir les braquages ne se sont pas montrés aujourd'hui, bien que la direction de la banque ait promis verbalement aux employés qu’ils seraient  présents.
  • Et enfin, messieurs, faites votre autocritique et  arrêtez de faire semblant d'être choqués. Vous êtes responsables de ce qui s'est passé aujourd'hui, et dans chaque État de droit (comme ceux que vous aimez donner en exemple de temps en temps dans vos shows télévisés) vous auriez déjà été arrêtés pour les raisons mentionnées ci-dessus. Mes collègues ont aujourd’hui perdu la vie à cause de la vilenie: la vilenie de la Marfin Bank et de M. Vgenopoulos qui a déclaré explicitement que quiconque ne viendrait pas travailler aujourd'hui (jour de grève générale) ferait mieux ne pas se présenter au travail demain.
« Ils prêtent la peur et ils ramassent les cadeaux »Signé Papy
Photo
Tilemahos Efthimiadis
Andreas Vgenopoulos, le patron de la Marfin Bank, quitte la banque après l'incendie, sous forte escorte policière: c'est que l'homme, connu pour posséder 3 yachts, en a vraiment besoin !


Source : Είστε οι υπεύθυνοιArticle original publié le 5/5/2010

Fausto Giudice est membre de Tlaxcala, le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=10542&lg=fr


  

La marée noire: si elle était chez vous

Voilà les dimensions de la marée noire provoquée par British Petroleum dans le Golfe du Mexique:


Pour voir les dimensions de cette catastrophe si elle avait eu lieu chez vous, cliquez ici

lundi 10 mai 2010

Soutien à la résistance du peuple grec contre la dictature des créanciers !

par CADTM, 3/5/2010
Le nouveau plan d’austérité annoncé dimanche 2 mai est une véritable catastrophe pour la population grecque , les salariés du privé comme du public, les retraités et les privés d’emplois.
-  Gel des salaires et des retraites de la fonction publique pendant 5 ans ;
-  Suppression de l’équivalent de 2 mois de salaires pour les fonctionnaires ;
-  Diminution de 8% de leurs indemnités déjà amputées de 12% par le précédent plan d’austérité du gouvernement dirigé par le PASOK ;
-  Le taux principal de la TVA qui, après être passé de 19 à 21%, est porté à 23%, (les autres taux augmentent aussi (de 5 à 5.5% et de 10 à 11%))
-  Les taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac augmentent pour la 2 ème fois en 1 mois de 10%
-  Les départs anticipés ( liés à la pénibilité du travail) sont interdits avant l’âge de 60 ans ;
-  L’âge légal de départ à la retraite des femmes est porté de 60 à 65 ans d’ici 2013.
-  Pour les hommes, l’âge légal dépendra de l’espérance de vie ;
-  Il faudra 40 ans de travail (et non plus 37, hors études et chômage) pour avoir une retraite à taux plein ;
-  Cette retraite sera calculée, non plus en fonction du dernier salaire mais selon le salaire moyen de la totalité des années travaillées (soit l’équivalent d’une baisse du montant net de la retraite de 45 à 60%°)
-  L’Etat réduira ses dépenses de fonctionnement (santé, éducation) d’1, 5 milliards d’euros.
-  Les investissements publics seront réduits aussi d’1,5 milliards d’€.
-  Un nouveau salaire minimum pour les jeunes et les chômeurs longue durée est créé ( soit l’équivalent du CPE rejeté en France par la jeunesse et les syndicats))
C’est une aubaine pour les marchés financiers et le capital !
-  Les transports, l’énergie et certaines professions réservées à l’Etat seront libéralisés et ouverts au privé (privatisations) ;
-  Le secteur financier (banques principalement) bénéficiera d’un fonds d’aide mis en place avec l’aide du FMI et l’UE ;
-  La flexibilité du travail sera renforcée ;
-  Les licenciements seront facilités.
-  L’économie grecque est placée sous contrôle du FMI.
La Grèce, restant dans la zone euro, ne pourra pas dévaluer sa monnaie, ni jouer sur les taux d’intérêt. La dette ne sera pas restructurée non plus, les institutions financières européennes en détiennent les 2/3. Ces mêmes banques continueront à emprunter auprès de la Banque Centrale européenne à un taux de 1% pour prêter aux Etats (moyennant rémunération). En contrepartie de ces mesures, les pays de la zone euro vont prêter un par un une aide de 100 à 135 milliards d’€ sur 3 ans à la Grèce à un taux de 5% (45 milliards cette année). Les Etats riches et les banques vont donc faire de l’argent sur le dos du peuple grec. Christine Lagarde, ministre français des finances, prévoit un bénéfice de 150 millions d’euros par an. Pratiquant ainsi, ils vont accroître la dette publique pour permettre à l’Etat grec de payer ses créanciers spéculateurs !
La crise grecque est la démonstration grandeur nature de la triple dangerosité du FMI, de l’Union Européenne et des marchés financiers.
Le FMI, décrié à juste titre pour ses catastrophiques « plans d’ajustement structurels » refait surface dans la zone euro, après avoir sévi ces 2 dernières années dans plusieurs ex-pays de l’Est. Il utilise aujourd’hui les mêmes procédés qu’hier adaptés aux mêmes commanditaires : les marchés financiers et les transnationales. Aujourd’hui comme hier, c’est sa véritable nature de pompier pyromane qui est révélée en plein jour.
L’UE et sa commission ont également réaffirmé leurs paradigmes au service de la « concurrence libre et non faussée ». La Banque Centrale Européenne n’est pas au service des populations de l’Europe mais uniquement à celui des banques et des organismes financiers. Les marchés financers, après avoir provoqué et précipité la crise greque, via les agences de notation rémunérées par les grandes banques américaines, veulent tirer encore plus de profits de leurs stratégies spéculatives. Le gouvernement PASOK, l’Union Européenne et le FMI lui en servent l’occasion sur un plateau.
Derrière l’industrie financière, il y a les multinationales de l’industrie, du commerce et des services.
Si nous stigmatisons à juste titre les fonds spéculatifs, les agences de notation et l’industrie financière, nous ne perdons pas de vue que ce n’est que l’arbre qui cache la forêt ! Cette spéculation débridée qui étrangle les populations pauvres n’a été rendue possible que pour 2 raisons principales :
-  Les dérèglementations successives des marchés financiers depuis les années 1980 ;
-  Les choix volontaires et conscients du grand patronat de destiner leurs nouveaux profits vers la spéculation plutôt que vers la production et l’emploi. Cette accumulation de nouveaux profits trouve, elle, son origine dans une nouvelle répartition des richesses au bénéfice des profits et au détriment de la part revenant aux salariés. Cette part à baissé d’environ 10% de PIB en 25 ans en moyenne dans l’ensemble des pays développés.
Cette orientation économique, portée par l’idéologie néolibérale, est la cause principale de la crise économique et financière que nous connaissons aujourd’hui.
Les différents gouvernements qui se sont succédés depuis 30 ans, en Grèce comme dans les autres pays du Nord, portent aussi une lourde part de responsabilité dans l’augmentation des dettes publiques. Les politiques fiscales, menées en faveur des ménages les plus aisés et des grandes entreprises (impôt sur le revenu, le patrimoine et impôt sur les sociétés), ont considérablement diminué les recettes budgétaires et aggravé les déficits publics, obligeant les Etats à accroître leur endettement.
Les responsables de la crise sont épargnés et c’est le peuple à qui on présente l’addition.
Dans le plan d’austérité PASOK–UE-FMI imposé au peuple grec, il n’y a en effet que des mesurettes sans effet pour établir le début d’une justice fiscale et absolument rien pour lutter contre l’évasion fiscale des profits des grandes entreprises.
Les « solutions » du PASOK, de l’UE et du FMI précipitent la Grèce vers l’approfondissement de la crise. Une récession minimale de 4 points du PIB est déjà programmée pour 2010. Les petits artisans et commerçants, les petites entreprises vont connaître une longue suite de faillites et de fermetures d’activités. Le chômage va exploser et les couches populaires et les classes moyennes vont voir leur pouvoir d’achat tomber en chute libre. Les inégalités vont s’accroître et les droits humains fondamentaux (accès à l’énergie, à l’eau, à la santé, à l’éducation…) sont menacés pour la partie la plus pauvre de la population.
La colère du peuple grec est aussi la nôtre. Le CADTM soutient sans réserve les mobilisations contre le plan d’austérité.
Des solutions alternatives existent !
-  Le remboursement de la dette publique de la Grèce doit être immédiatement suspendue et un audit public de celle-ci doit être mené pour décider de sa légitimité ou de son illégitimité.
-  Des mesures d’annulation doivent être prises et les revenus financiers de la dette doivent être taxés à la source au taux maximal de l’impôt sur le revenu.
-  Des mesures fiscales peuvent immédiatement être prises pour rétablir la justice fiscale et lutter contre la fraude. Aujourd’hui, selon les comptes du Trésor grec, les fonctionnaires (désignés comme boucs émissaires) et les ouvriers déclarent plus de revenus que les professions libérales (médecins, pharmaciens, avocats) ou encore que les dirigeants des banques !
La quasi-totalité des grandes entreprises (armateurs, …) déclarent leurs profits dans des pays à fiscalité plus avantageuse (Chypre notamment) ou les cachent dans les paradis fiscaux. L’église orthodoxe continue à bénéficier d’exhorbitantes exonérations fiscales sur le patrimoine et l’immobilier
De l’argent, en Grèce, il y en a, mais pas là où le plan d’austérité veut le prendre ! Au CADTM, nous sommes solidaires du peuple grec qui sera en grève générale mercredi 5 mai prochain. Partout, en Grèce comme dans les autres pays européens, la solidarité par la mobilisation doit s’amplifier. Aujourd’hui, c’est la Grèce mais chacun sait que demain ce sera le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne. Après-demain, toute la zone euro peut basculer, y compris les pays les plus « riches » de celle-ci.
Nous nous félicitons des premières déclarations solidaires et du début des mobilisations de soutien devant les ambassades grecques. Il faut aller plus loin !
Le mouvement social européen dans son ensemble doit être aux côtés du peuple grec ! les populations européennes ont tout à y gagner !
Le CADTM, à son niveau y contribuera !

Les dessins du lundi

Cette semaine, deux dessins du Palestinien Emad Hajjaj, qui signe Mahjoob, pour Al Quds Al Araby
 
Des milliards d’euros pour sauver la Grèce de sa crise monétaire


Salade grecque

Les étapes de l’évolution de la résistance palestinienne


Guevara > Machiavel  > Hassan El Banna >  Gandhi

Mettre fin au jeu du « à qui la faute ? » au sujet de l'esclavage

par Henry Louis GATES Jr., The New York Times, 22/4/2010. Traduit par  Isabelle Rousselot et édité par Fausto Giudice, Tlaxcala
Grâce à une confluence improbable de l'histoire et de la génétique – le fait qu'il soit afro-américain et président – Barack Obama a une occasion unique de remodeler le débat sur une des questions les plus controversées de l'héritage racial des USA : les réparations. L'idée étant que les descendants des esclaves usaméricains devraient recevoir un dédommagement pour le travail impayé et l'état de servitude de leurs ancêtres.
Scott BakalDe nombreux problèmes épineux sont à résoudre avant que nous parvenions à un geste judicieux (même  symbolique) qui soit à la hauteur d’un crime aussi soutenu et ignoble.  Le plus fastidieux est peut-être de trouver comment déterminer la responsabilité de ceux qui étaient directement impliqués dans la capture et la vente d'êtres humains pour d'énormes profits économiques.
Alors que nous connaissons le rôle joué par les USA  et les puissances coloniales européennes comme la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas, le Portugal et l'Espagne, il y a eu peu de discussion sur le rôle joué par les Africains eux-mêmes. Et ce rôle s'est avéré être considérable, particulièrement pour les royaumes pratiquant la traite d'esclaves en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Parmi eux les Akans du royaume Ashanti dans l’actuel Ghana, les Fons d'Abomey (l'actuel Bénin), les Mambatas du Ndongo dans l'Angola d’aujourd’hui  et l'empire Kongo de l'actuel Congo, parmi beaucoup d’ autres.
Pendant des siècles, les Européens en Afrique restèrent proches de leurs postes militaires et commerciaux, sur la côte. L'exploration de l'intérieur, foyer de la majeure partie des Africains vendus en esclavage au plus fort de la traite négrière, n'a commencé que lors des conquêtes coloniales. Ce qui explique pourquoi la recherche du Dr David Livingstone par Henry Morton Stanley en 1871 connut un si grand succès : il allait là où aucun homme (blanc) ne s'était jamais rendu.
Comment les esclaves se sont-ils retrouvés dans les forts côtiers ? Les historiens John Thornton et Linda Heywood de l'Université de Boston estiment que 90 % de ceux qui ont été envoyés dans le Nouveau Monde étaient esclaves des Africains puis vendus aux marchands européens. La triste vérité est que sans un partenariat commercial complexe entre les élites africaines, les marchands européens et les agents commerciaux, la traite des esclaves vers le Nouveau Monde n'aurait pas été possible, du moins à l'échelle où elle s'est produite.
Les partisans des réparations pour les descendants de ces esclaves ignorent ce problème souvent négligé, du rôle significatif joué par les Africains, préférant croire à la version idéalisée qui dit que nos ancêtres ont tous été kidnappés inconscients par les hommes blancs diaboliques, comme l'a été Kunta Kinte dans « Racines ». La vérité cependant est bien plus complexe : l'esclavage était une entreprise commerciale, extrêmement organisée et lucrative autant pour les acheteurs européens que pour les vendeurs africains.
Le rôle africain dans le trafic d'esclaves était très bien compris et ouvertement connu de nombreux Afro-Américains même avant la guerre civile. Pour Frederick Douglass, c'était un argument contre les projets de rapatriement des esclaves affranchis. « Les chefs sauvages des côtes ouest de l'Afrique, qui pendant des siècles ont eu l'habitude de vendre leurs prisonniers comme esclaves et d'empocher l'argent pour eux, ne vont plus aussi facilement accepter nos idées morales et économiques comme ils le faisaient avec les trafiquants d'esclaves du Maryland et de Virginie»,  avait-il prévenu. « C'est pourquoi nous sommes moins portés à partir en Afrique pour agir contre la traite d'esclaves que de rester pour agir depuis ici. »
Il est certain que le rôle des Africains dans le trafic d'esclaves a été fortement réduit après 1807 quand les abolitionnistes, d'abord en Grande-Bretagne puis, un an plus tard, aux USA réussirent à interdire l'importation d'esclaves. Cependant, les esclaves ont continué à être achetés et vendus à l'intérieur des USA  et l'esclavage en tant qu'institution n'a pas été aboli avant 1865. Mais la culpabilité des propriétaires de plantations usaméricains n'a jamais ni effacé ni supplanté celle des esclavagistes africains. Ces dernières années, certains dirigeants africains sont devenus plus à l'aise pour discuter de ce passé compliqué que n'ont tendance à l'être les Afro-Américains.
En 1999 par exemple, Président Mathieu Kerekou du Bénin surprit une assemblée entièrement noire à Baltimore en tombant à genoux et en implorant le pardon des Afro-Américains pour le rôle « honteux » et « abominable » que les Africains ont joué dans la traite. D'autres dirigeants africains, comme Jerry Rawlings du Ghana, ont suivi l'exemple audacieux de M. Kerekou.
Notre récente compréhension de l'envergure de l'implication africaine dans le trafic d'esclaves n'est pas une hypothèse historique. Grâce à la base de données de la traite d'esclaves transatlantique, dirigée par l'historien David Eltis de l'Université Emory, nous savons maintenant à partir de quels ports plus de 450 000 de nos ancêtres africains ont été embarqués pour ce qui est aujourd'hui les USA  (la base de données a enregistré 12,5 millions de gens envoyés dans toutes les parties du Nouveau Monde de 1514 à 1866). Environ 16 % des esclaves aux USA venaient de l'est du Nigeria alors que 24 % venaient  du Congo et de l'Angola.
A travers les travaux des professeurs Thornton et Heywood, nous savons également que les victimes de la traite d'esclaves étaient essentiellement des membres d'une cinquantaine de groupes ethniques. Cette donnée ainsi que le traçage des ancêtres noirs grâce aux tests ADN, nous donnent une compréhension plus complète des identités des victimes comme de celles de ceux qui ont facilité le trafic d'esclaves africains.
Pour de nombreux Afro-Américains, ces faits peuvent être difficiles à accepter. Toutes les excuses y sont passées, de « les Africains n'étaient pas au courant de la dureté de l'esclavage en Amérique » et « L'esclavage en Afrique était, en comparaison, bien plus humain » ou, dans une version étrange du « Le diable me l'a fait faire » : « Les Africains ne furent embarqués là-dedans que par les profits sans précédent offerts par les avides pays européens. »
Mais la triste vérité est que la conquête et la capture des Africains ainsi que leur vente aux Européens ont été une des ressources principales de devises étrangères pour de nombreux royaumes africains pendant très longtemps. Les esclaves étaient l'exportation principale du royaume de Kongo ; l'empire Ashanti au Ghana exportait des esclaves et utilisait les bénéfices pour importer de l'or. La reine Njinga, la fascinante souveraine du royaume angolais de Matamba au 17ème siècle, mena des guerres de résistance contre les Portugais mais conquit aussi presque 800 km à l'intérieur des terres et vendit ses prisonniers aux Portugais. Quand Njinga se convertit au christianisme, elle vendit des dirigeants religieux traditionnels africains comme esclaves, prétendant qu'ils avaient violé ses nouveaux préceptes chrétiens.
Est-ce que ces Africains connaissaient la dureté de l'esclavage dans le Nouveau Monde ? En fait, beaucoup d'Africains de l'élite ont visité l'Europe à cette époque et ils l'ont fait sur des navires d'esclaves, en suivant les vents dominants et en passant par le Nouveau Monde. Par exemple, quand Antonio Manuel, l'ambassadeur du Kongo au Vatican, s'est rendu en Europe en 1604, il s'est d'abord arrêté à Bahia au Brésil où il s'est arrangé pour faire libérer un compatriote qui avait été asservi à tort.
Les souverains africains envoyaient également leurs enfants à travers ces mêmes routes de l'esclavage pour qu'ils reçoivent une éducation en Europe. Et il y a eu des milliers d'anciens esclaves qui sont revenus pour s'installer au Liberia et en Sierra Leone. En d'autres mots, le Passage du Milieu (traversée de l'Atlantique par les esclaves) était parfois une voie à double sens. Dans ces circonstances, il paraît difficile d'affirmer que les Africains étaient ignorants ou innocents.
Étant donné cette histoire remarquablement compliquée, le problème avec les réparations n'est pas tant de savoir si c'est une bonne idée ou de décider qui en bénéficiera mais peut-être plutôt  de savoir de qui vont venir ces réparations.
Alors comment le Président Obama peut-il démêler le nœud ? Dans le nouveau livre de David Remnick « The Bridge : The Life and Rise of Barack Obama » (La passerelle : la vie et l'ascension de Barack Obama), un des anciens étudiants du président à l'Université de Chicago explique les sentiments mitigés de M. Obama concernant le mouvement des réparations : « Il nous a dit ce qu'il pensait des réparations. Il était entièrement d'accord avec la théorie des réparations mais en pratique, il ne pensait pas que ce soit vraiment réalisable. »
Au sujet de l'aspect pratique, le professeur Obama a peut-être plus raison qu'il ne le croit. Heureusement, avec le Président Obama, enfant d'un Africain et d'une Américaine, nous avons enfin un dirigeant qui se trouve dans la position unique de réconcilier le grand clivage des réparations. Il se trouve à la meilleure place pour pouvoir attribuer publiquement les responsabilités et culpabilités aux bonnes personnes, aux blancs et aux noirs, des deux côtés de l'Atlantique, tous les deux complices d'un des plus grands maux de l'histoire de la civilisation. Et parvenir à cette compréhension est une condition préalable vitale à un accord juste et durable sur la question controversée des réparations de l'esclavage.



Source : New York Times Ending the Slavery Blame-Game
Article original publié le 22/4/2010

Sur l’auteur
Isabelle Rousselot et Fausto Giudice sont membres de Tlaxcala, le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, la traductrice, l'éditeur et la source.

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