lundi 31 décembre 2012

Inde : le viol, la loi et la classe moyenne

par Walter Fernandes SJ. Traduit par  Fausto Giudice, Tlaxcala 
Original: India:  India: Rape, the Law and the Middle Class
Español   India: violaciones, leyes y clase media

Le viol traumatique de la jeune femme de Delhi s'est terminé par sa mort. L'atrocité a suscité la colère de la classe moyenne dans tout le pays. L'émotion était grande autour de cet acte atroce de quelques hommes ivres et les manifestants a exprimé des exigences telles que la peine de mort et la castration publique pour les violeurs. Cette explosion est compréhensible étant donné la cruauté des auteurs du crime.

Cependant, on peut se demander si cela ne restera qu'un exemple de plus de réaction à un cas unique, sans prise de conscience du malaise qui conduit à de tels crimes. L'affaire a été très médiatisée parce que c'est arrivé à Delhi. Cela ne réduit pas l'atrocité du crime. Mais pour qu'un changement se produise en faveur des femmes,  il faut aller au-delà de ce simple cas et faire face aux problèmes en jeu. Il faut se rappeler que ce qui est arrivé à Delhi n'est pas une exception. Cela a reçu une publicité parce que c'est arrivé dans la capitale, mais de nombreux autres cas sont régulièrement passés sous silence ou ne sont pas rapportés dans les médias. Selon les chiffres de la police, l'Inde a connu en 2011  228 650 crimes contre des femmes,  dont 24 206 viols et 35 565 enlèvements.
Il s'agit des cas signalés. Probablement un nombre beaucoup plus important ne sont pas signalés en raison de la stigmatisation qui y est attachée. Deuxièmement, d'après les données de la police, environ 90 pour cent des viols sont commis par des personnes connues de la victime, pour la plupart des membres de sa famille. Troisièmement, un grand nombre de victimes appartiennent à des communautés sans voix. Par exemple, dans un article paru dans Countercurrents, Cynthia Stephen cite une jeune fille dalit* d'un village du Tamil Nadu qui dit : "Il n'y a pas de fille dans notre rue qui n'ait pas été forcée ou violée par les hommes de la caste dominante quand elle va aux champs pour chercher de l'eau ou pour travailler." Les hommes des castes dominantes menacent les dalits de conséquences terribles si elles osent se plaindre à la police. Ces cas ne sont donc pas signalés.

Captures d'écran de télévisions régionales informant sur des viols de jeunes femmes dalits

Enfin, la police ajoute souvent au traumatisme. Par exemple, une jeune fille de 18 ans du village de Badhshapur dans le district de Patiala (Punjab) s'est suicidée le 26 décembre, six semaines après avoir été violée par trois hommes. Sa mère rapporte que quand elle est allée se plaindre à la police, les policiers l'ont humiliée avec des questions obscènes comme "Comment ont-ils touché votre poitrine? Ont-ils ouvert d'abord leurs jeans ou leurs vestes ?" Les criminels n'ont été arrêtés qu'après son suicide. Ou prenons le cas de l'officier de police dans l'Haryana, qui a été élevé au rang le plus élevé bien qu'une star du tennis en herbe l'eût accusé de l'avoir violée. Elle aussi s'est suicidée parce qu'elle était incapable de supporter le harcèlement. Le policier a été condamné à une peine de six mois de prison quelques années après sa retraite.
Ces cas et d'autres sont symboliques de l'attitude de notre société. La classe moyenne manifeste pour des cas très médiatisés et ignore le reste. Les médias dits nationaux font de même. Par exemple, lorsque le 23 décembre 2005 quelques étudiantes montèrent dans un compartiment de train à Kokrajhar, ignorant que c'était un wagon militaire. Toutes ont été violées par des hommes payés pour protéger les citoyens. Mais ça n'est pas devenu une info nationale. Même dans l'Assam c'est resté une affaires de femmes Bodo**, pas de toutes les femmes.

Bodo women, victims of ethnic violence, at a relief camp in a village in Kokrajhar district, Assam, July 25, 2012.

Femmes Bodo, victimes de violence ethniciste, dans un camp de secours d'un village du district de Kokrajhar, en Assam, 25 juillet 2012. 
Anupam Nath/Associated Press


En d'autres termes, les crimes contre les femmes sont le résultat des fortes valeurs patriarcales de notre société, mais sont aussi conditionnées par les attitudes ethniques et de caste et dans de nombreux cas par un faux sentiment de patriotisme. Par exemple, lorsque les forces de sécurité violent des femmes on dit aux gens de protéger leur honneur et ne pas signaler ces cas. Les victimes n'ont pas d'importance. Même les lois comme la Loi sur les pouvoirs spéciaux des forces armées*** protègent ces criminels en uniforme.



"L'armée indienne nous viole" : Des femmes nues protestent le 15 juillet 2004 à Imphal, capitale de l'Etat du Manipur, dans le Nord-est, devant une caserne des paramilitaires du régiment des Assam Rifles contre le viol, la torture et l'assassinat de Thangjam Manorama Devi, une jeune femme de 32 ans
Compte tenu de ces attitudes, on peut se demander si de nouvelles lois, et même la peine de mort, peuvent prévenir ces crimes. On ne peut pas nier que des réformes de la police et des lois fortes sont nécessaires. Mais elles ne peuvent à elles seules résoudre les problèmes qui sont profondément enracinés dans notre culture comme les centaines de milliers de fœtus féminins avortés chaque année parce que les femmes sont considérées comme un fardeau. Si tous les violeurs devaient être pendus, les victimes auraient à perdre certains membres de la famille qui sont les auteurs de ces crimes.

En outre, l'acceptation de la valeur de la supériorité masculine par la plupart des femmes assure que les abus sont souvent gardés secrets sous le prétexte de protéger l'honneur de la jeune fille ou de la famille. Ou prenons le cas des lois coutumières tribales dans le Nord-Est qui donnent tout le pouvoir social aux seuls hommes. Les dirigeants refusent de changer les lois. Par exemple, le Nagaland n'a pas été en mesure d'organiser des élections municipales en raison de l'opposition des chefs tribaux au quota de 33% des sièges pour les femmes. Ils affirment que leur droit coutumier ne permet pas aux femmes d'avoir du pouvoir politique.
Il est donc clair que des lois ne peuvent pas changer ce système. La dot, le travail des enfants, la discrimination de caste sont interdits par la loi. Mais ces lois ne peuvent pas être appliquées sans modifier les attitudes qui donnent naissance à ces abus. C'est aussi vrai pour le statut des femmes que pour la corruption ou les attitudes de caste et ethniques. Aucune loi ne peut entrer en vigueur sans une infrastructure sociale pour la soutenir. Mais la tentation de la classe moyenne qui mène les manifestations contre le viol, la corruption et d'autres abus est de prendre un événement isolé et d'ignorer les attitudes et les systèmes sociaux qui en sont la cause. Par exemple, cette classe a pris à juste titre la corruption politique comme une cause de lutte, mais très peu d'entre eux s'est demandé si les mains de ceux qui protestaient étaient propres. De même, cette classe a également protesté contre l'arrestation arbitraire et l'emprisonnement du Dr. Binayak Sen****, ce qui était nécessaire. Mais ils n'ont pas remis en cause la Loi sur la sédition***** ou les besoins de la classe moyenne au nom desquels les tribus sont déplacées. Leur paupérisation est à l'origine de la rébellion maoïste en Inde centrale.
Il faut également veiller à ce que la question du viol ne se termine pas avec un cas. Les attitudes de genre, de classe et de caste qui causent de tels abus doivent être abordées. On ne peut pas s'en tenir à une condamnation des politiciens et des services de police. Cette étape est nécessaire, mais de nouvelles lois ne peuvent que donner bonne conscience et ne peuvent pas résoudre le problème. Il faut faire une introspection et examiner les valeurs sociales et culturelles qui sont derrière ces crimes. Si l'affaire de Delhi conduit à un tel auto-examen, la jeune femme de 23 ans n'aura pas donné sa vie en vain.
NdT
*Dalit : litt. "opprimé", hors-caste ("intouchable")
**Bodo : plus importante communauté tribale de l'Assam appartenant au groupe tibéto-birman, faisant partie des "scheduled tribes" protégées par la Constitution et censées bénéficier de mesures de discrimination positive. En août 2012, des violences exercées par des Musulmans ont provoqué la mort de 78 Bodos et la fuite de 400 000 d'entre eux.
*** La loi AFSPA (Armed Forces Special Powers Act) a été adoptée en 1958 pour donner des pouvoirs spéciaux à l'armée dans les Etats d'Arunachal Pradesh, Assam, Manipur, Meghalaya, Mizoram, Nagaland et Tripura. Elle a été étendue au Jammu et Cachemire en 1990. Elle étend de façon considérable les pouvoirs des forces de sécurité pour lutter contre des mouvements sécessionnistes. L'AFSPA a couvert de nombreux actes de violence militaires, causant la mort de dizaines de milliers de personnes.
****Pédiatre et vice-président de l'Union populaire pour les libertés civiles, condamné au nom de la loi contre la sédition à la prison à vie pour aide aux Naxalites (guérilléros maoïstes), libéré sous caution. Adopté comme prisonnier de conscience par Amnesty International.
*****Article du Code pénal datant de 1860 et donc hérité des anciens maîtres britanniques, utilisé contre les militants dérangeant le pouvoir.

"Stop...au viol" : panneau détourné à Delhi
 



EZLN: Somos los mismos de hace 500 anos, de hace 44 años, de hace 30 años, de hace 20 años, de hace apenas unos días/ Nous sommes les mêmes qu'il y a 500 ans, qu'il y a 44 ans, qu'il y a 30 ans, qu'il y a 20 ans, qu'il y a à peine quelques jours

Traductions disponibles :
Português

Somos os mesmos de há 500 anos, de há 44 anos, de há 30 anos, de há 20 anos, de uns dias atrás
Italiano

“Siamo gli stessi di 500 anni fa, di 44 anni fa, di 30 anni fa, di 20 anni fa, di solo qualche giorno faˮ







COMUNICADO DEL COMITÉ CLANDESTINO REVOLUCIONARIO INDÍGENA-COMANDANCIA GENERAL DEL EJÉRCITO ZAPATISTA DE LIBERACIÓN NACIONAL.
MÉXICO.
30 DE DICIEMBRE DEL 2012.
AL PUEBLO DE MÉXICO:
A LOS PUEBLOS Y GOBIERNOS DEL MUNDO:
HERMANOS Y HERMANAS:
COMPAÑEROS Y COMPAÑERAS:
EL PASADO 21 DE DICIEMBRE DEL 2012, EN HORAS DE LA MADRUGADA, DECENAS DE MILES DE INDÍGENAS ZAPATISTAS NOS MOVILIZAMOS Y TOMAMOS, PACÍFICAMENTE Y EN SILENCIO, 5 CABECERAS MUNICIPALES EN EL SURORIENTAL ESTADO MEXICANO DE CHIAPAS.
EN LAS CIUDADES DE PALENQUE, ALTAMIRANO, LAS MARGARITAS, OCOSINGO Y SAN CRISTÓBAL DE LAS CASAS, LOS MIRAMOS Y NOS MIRAMOS A NOSOTROS MISMOS EN SILENCIO.
NO ES EL NUESTRO UN MENSAJE DE RESIGNACIÓN.
NO LO ES DE GUERRA, DE MUERTE Y DESTRUCCIÓN.
NUESTRO MENSAJE ES DE LUCHA Y RESISTENCIA.
DESPUÉS DEL GOLPE DE ESTADO MEDIÁTICO QUE ENCUMBRÓ EN EL PODER EJECUTIVO FEDERAL A LA IGNORANCIA MAL DISIMULADA Y PEOR MAQUILLADA, NOS HICIMOS PRESENTES PARA HACERLES SABER QUE SI ELLOS NUNCA SE FUERON, TAMPOCO NOSOTROS.
HACE 6 AÑOS, UN SEGMENTO DE LA CLASE POLÍTICA E INTELECTUAL SALIÓ A BUSCAR UN RESPONSABLE PARA SU DERROTA. EN AQUEL TIEMPO NOSOTROS ESTÁBAMOS, EN CIUDADES Y COMUNIDADES, LUCHANDO POR JUSTICIA PARA UN ATENCO QUE NO ESTABA ENTONCES DE MODA.
EN ESE AYER NOS CALUMNIARON PRIMERO Y QUISIERON ACALLARNOS DESPUÉS.
INCAPACES Y DESHONESTOS PARA VER QUE EN SÍ MISMOS TENÍAN Y TIENEN LA LEVADURA DE SU RUINA, PRETENDIERON DESAPARECERNOS CON LA MENTIRA Y EL SILENCIO CÓMPLICE.
SEIS AÑOS DESPUÉS, DOS COSAS QUEDAN CLARAS:
ELLOS NO NOS NECESITAN PARA FRACASAR.
NOSOTROS NO LOS NECESITAMOS A ELLOS PARA SOBREVIVIR.
NOSOTROS, QUE NUNCA NOS FUIMOS AUNQUE ASÍ SE HAYAN EMPEÑADO EN HACERLES CREER LOS MEDIOS DE TODO EL ESPECTRO, RESURGIMOS COMO INDÍGENAS ZAPATISTAS QUE SOMOS Y SEREMOS.
EN ESTOS AÑOS NOS HEMOS FORTALECIDO Y HEMOS MEJORADO SIGNIFICATIVAMENTE NUESTRAS CONDICIONES DE VIDA. NUESTRO NIVEL DE VIDA ES SUPERIOR AL DE LAS COMUNIDADES INDÍGENAS AFINES A LOS GOBIERNOS EN TURNO, QUE RECIBEN LAS LIMOSNAS Y LAS DERROCHAN EN ALCOHOL Y ARTÍCULOS INÚTILES.
NUESTRAS VIVIENDAS SE MEJORAN SIN LASTIMAR A LA NATURALEZA IMPONIÉNDOLE CAMINOS QUE LE SON AJENOS.
EN NUESTROS PUEBLOS, LA TIERRA QUE ANTES ERA PARA ENGORDAR EL GANADO DE FINQUEROS Y TERRATENIENTES, AHORA ES PARA EL MAÍZ, EL FRIJOL Y LAS VERDURAS QUE ILUMINAN NUESTRAS MESAS.
NUESTRO TRABAJO RECIBE LA SATISFACCIÓN DOBLE DE PROVEERNOS DE LO NECESARIO PARA VIVIR HONRADAMENTE, Y DE CONTRIBUIR EN EL CRECIMIENTO COLECTIVO DE NUESTRAS COMUNIDADES.
NUESTROS NIÑOS Y NIÑAS VAN A UNA ESCUELA QUE LES ENSEÑA SU PROPIA HISTORIA, LA DE SU PATRIA Y LA DEL MUNDO, ASÍ COMO LAS CIENCIAS Y LAS TÉCNICAS NECESARIAS PARA ENGRANDECERSE SIN DEJAR DE SER INDÍGENAS.
LAS MUJERES INDÍGENAS ZAPATISTAS NO SON VENDIDAS COMO MERCANCÍAS.
LOS INDÍGENAS PRIÍSTAS VAN A NUESTROS HOSPITALES, CLÍNICAS Y LABORATORIOS PORQUE EN LOS DEL GOBIERNO NO HAY MEDICINAS, NI APARATOS, NI DOCTORES NI PERSONAL CALIFICADO.
NUESTRA CULTURA FLORECE, NO AISLADA SINO ENRIQUECIDA POR EL CONTACTO CON LAS CULTURAS DE OTROS PUEBLOS DE MÉXICO Y DEL MUNDO.
GOBERNAMOS Y NOS GOBERNAMOS NOSOTROS MISMOS, BUSCANDO SIEMPRE PRIMERO EL ACUERDO ANTES QUE LA CONFRONTACIÓN.
TODO ESTO SE HA CONSEGUIDO NO SÓLO SIN EL GOBIERNO, LA CLASE POLÍTICA Y MEDIOS QUE LOS ACOMPAÑAN, TAMBIÉN RESISTIENDO SUS ATAQUES DE TODO TIPO.
HEMOS DEMOSTRADO, UNA VEZ MÁS, QUE SOMOS QUIENES SOMOS.
CON NUESTRO SILENCIO NOS HICIMOS PRESENTES.
AHORA CON NUESTRA PALABRA ANUNCIAMOS QUE:
PRIMERO.- REAFIRMAREMOS Y CONSOLIDAREMOS NUESTRA PERTENENCIA AL CONGRESO NACIONAL INDÍGENA, ESPACIO DE ENCUENTRO CON LOS PUEBLOS ORIGINARIOS DE NUESTRO PAÍS.
SEGUNDO.- RETOMAREMOS EL CONTACTO CON NUESTROS COMPAÑEROS Y COMPAÑERAS ADHERENTES A LA SEXTA DECLARACIÓN DE LA SELVA LACANDONA EN MÉXICO Y EN EL MUNDO.
TERCERO.- INTENTAREMOS CONSTRUIR LOS PUENTES NECESARIOS HACIA LOS MOVIMIENTOS SOCIALES QUE HAN SURGIDO Y SURGIRÁN, NO PARA DIRIGIR O SUPLANTAR, SINO PARA APRENDER DE ELLOS, DE SU HISTORIA, DE SUS CAMINOS Y DESTINOS.
PARA ESTO HEMOS LOGRADO EL APOYO DE INDIVIDUOS Y GRUPOS EN DIFERENTES PARTES DE MÉXICO, CONFORMADOS COMO EQUIPOS DE APOYO DE LAS COMISIONES SEXTA E INTERNAZIONAL DEL EZLN, DE MODO QUE SE CONVIERTAN EN CORREAS DE COMUNICACIÓN ENTRE LAS BASES DE APOYO ZAPATISTAS Y LOS INDIVIDUOS, GRUPOS Y COLECTIVOS ADHERENTES A LA SEXTA DECLARACIÓN, EN MÉXICO Y EN EL MUNDO, QUE AÚN MANTIENEN SU CONVICCIÓN Y COMPROMISO CON LA CONSTRUCCIÓN DE UNA ALTERNATIVA NO INSTITUCIONAL DE IZQUIERDA.
CUARTO.- SEGUIRÁ NUESTRA DISTANCIA CRÍTICA FRENTE A LA CLASE POLÍTICA MEXICANA QUE, EN SU CONJUNTO, NO HA HECHO SINO MEDRAR A COSTA DE LAS NECESIDADES Y LAS ESPERANZAS DE LA GENTE HUMILDE Y SENCILLA.
QUINTO.- RESPECTO A LOS MALOS GOBIERNOS FEDERALES, ESTATALES Y MUNICIPALES, EJECUTIVOS, LEGISLATIVOS Y JUDICIALES, Y MEDIOS QUE LOS ACOMPAÑAN DECIMOS LO SIGUIENTE:
LOS MALOS GOBIERNOS DE TODO EL ESPECTRO POLÍTICO, SIN EXCEPCIÓN ALGUNA, HAN HECHO TODO LO POSIBLE POR DESTRUIRNOS, POR COMPRARNOS, POR RENDIRNOS. PRI, PAN, PRD, PVEM, PT, CC Y EL FUTURO PARTIDO DE RN, NOS HAN ATACADO MILITAR, POLÍTICA, SOCIAL E IDEOLÓGICAMENTE.
LOS GRANDES MEDIOS DE COMUNICACIÓN INTENTARON DESAPARECERNOS, CON LA CALUMNIA SERVIL Y OPORTUNISTA PRIMERO, CON EL SILENCIO TAIMADO Y CÓMPLICE DESPUÉS. A QUIENES SIRVIERON Y DE CUYOS DINEROS SE AMAMANTARON YA NO ESTÁN. Y QUIENES AHORA LOS RELEVAN NO DURARÁN MÁS QUE SUS ANTECESORES.
COMO HA SIDO EVIDENTE EL 21 DE DICIEMBRE DEL 2012, TODOS HAN FRACASADO.
QUEDA ENTONCES AL GOBIERNO FEDERAL, EJECUTIVO, LEGISLATIVO Y JUDICIAL, DECIDIR SI REINCIDE EN LA POLÍTICA CONTRAINSURGENTE QUE SÓLO HA CONSEGUIDO UNA ENDEBLE SIMULACIÓN TORPEMENTE SUSTENTADA EN EL MANEJO MEDIÁTICO, O RECONOCE Y CUMPLE SUS COMPROMISOS ELEVANDO A RANGO CONSTITUCIONAL LOS DERECHOS Y LA CULTURA INDÍGENAS, TAL Y COMO LO ESTABLECEN LOS LLAMADOS “ACUERDOS DE SAN ANDRÉS”, FIRMADOS POR EL GOBIERNO FEDERAL EN 1996, ENCABEZADO ENTONCES POR EL MISMO PARTIDO AHORA EN EL EJECUTIVO.
QUEDA AL GOBIERNO ESTATAL DECIDIR SI CONTINÚA LA ESTRATEGIA DESHONESTA Y RUIN DE SU ANTECESOR, QUE ADEMÁS DE CORRUPTO Y MENTIROSO, OCUPÓ DINEROS DEL PUEBLO DE CHIAPAS EN EL ENRIQUECIMIENTO PROPIO Y DE SUS CÓMPLICES, Y SE DEDICÓ A LA COMPRA DESCARADA DE VOCES Y PLUMAS EN LOS MEDIOS, MIENTRAS SUMÍA AL PUEBLO DE CHIAPAS EN LA MISERIA, AL MISMO TIEMPO QUE HACÍA USO DE POLICÍAS Y PARAMILITARES PARA TRATAR DE FRENAR EL AVANCE ORGANIZATIVO DE LOS PUEBLOS ZAPATISTAS; O, EN CAMBIO, CON VERDAD Y JUSTICIA, ACEPTA Y RESPETA NUESTRA EXISTENCIA Y SE HACE A LA IDEA DE QUE FLORECE UNA NUEVA FORMA DE VIDA SOCIAL EN TERRITORIO ZAPATISTA, CHIAPAS, MÉXICO. FLORECIMIENTO QUE ATRAE LA ATENCIÓN DE PERSONAS HONESTAS EN TODO EL PLANETA.
QUEDA A LOS GOBIERNOS MUNICIPALES DECIDIR SI SE SIGUEN TRAGANDO LAS RUEDAS DE MOLINO CON LAS QUE LAS ORGANIZACIONES ANTIZAPATISTAS O SUPUESTAMENTE “ZAPATISTAS” LOS EXTORSIONAN PARA AGREDIR A NUESTRAS COMUNIDADES; O MEJOR USAN ESOS DINEROS PARA MEJORAR LAS CONDICIONES DE VIDA DE SUS GOBERNADOS.
QUEDA AL PUEBLO DE MÉXICO QUE SE ORGANIZA EN FORMAS DE LUCHA ELECTORAL Y RESISTE, DECIDIR SI SIGUE VIENDO EN NOSOTROS A LOS ENEMIGOS O RIVALES EN QUIENES DESCARGAR SU FRUSTRACIÓN POR LOS FRAUDES Y AGRESIONES QUE, AL FINAL, TODOS PADECEMOS, Y SI EN SU LUCHA POR EL PODER CONTINÚAN ALIÁNDOSE CON NUESTROS PERSEGUIDORES; O RECONOCEN AL FIN EN NOSOTROS OTRA FORMA DE HACER POLÍTICA.
SEXTO.- EN LOS PRÓXIMOS DÍAS EL EZLN, A TRAVÉS DE SUS COMISIONES SEXTA E INTERNAZIONAL, DARÁ A CONOCER UNA SERIE DE INICIATIVAS, DE CARÁCTER CIVIL Y PACÍFICO, PARA SEGUIR CAMINANDO JUNTO A LOS OTROS PUEBLOS ORIGINARIOS DE MÉXICO Y DE TODO EL CONTINENTE, Y JUNTO A QUIENES, EN MÉXICO Y EN EL MUNDO ENTERO, RESISTEN Y LUCHAN ABAJO Y A LA IZQUIERDA.
HERMANOS Y HERMANAS:
COMPAÑEROS Y COMPAÑERAS:
ANTES TUVIMOS LA BUENAVENTURA DE UNA ATENCIÓN HONESTA Y NOBLE DE DISTINTOS MEDIOS DE COMUNICACIÓN. LO AGRADECIMOS ENTONCES. PERO ESO FUE COMPLETAMENTE BORRADO CON SU ACTITUD POSTERIOR.
QUIENES APOSTARON A QUE SÓLO EXISTÍAMOS MEDIÁTICAMENTE Y QUE, CON EL CERCO DE MENTIRAS Y SILENCIO, DESAPARECERÍAMOS, SE EQUIVOCARON.
CUANDO NO HABÍAN CÁMARAS, MICRÓFONOS, PLUMAS, OÍDOS Y MIRADAS, EXISTÍAMOS.
CUANDO NOS CALUMNIARON, EXISTÍAMOS.
CUANDO NOS SILENCIARON, EXISTÍAMOS.
Y AQUÍ ESTAMOS, EXISTIENDO.
NUESTRO ANDAR, COMO HA QUEDADO DEMOSTRADO, NO DEPENDE DEL IMPACTO MEDIÁTICO, SINO DE LA COMPRENSIÓN DEL MUNDO Y DE SUS PARTES, DE LA SABIDURÍA INDÍGENA QUE RIGE NUESTROS PASOS, DE LA DECISIÓN INQUEBRANTABLE QUE DA LA DIGNIDAD DE ABAJO Y A LA IZQUIERDA.
A PARTIR DE AHORA, NUESTRA PALABRA EMPEZARÁ A SER SELECTIVA EN SU DESTINATARIO Y, SALVO EN CONTADAS OCASIONES, SÓLO PODRÁ SER COMPRENDIDA POR QUIENES CON NOSOTROS HAN CAMINADO Y CAMINAN, SIN RENDIRSE A LAS MODAS MEDIÁTICAS Y COYUNTURALES.
ACÁ, CON NO POCOS ERRORES Y MUCHAS DIFICULTADES, ES YA UNA REALIDAD OTRA FORMA DE HACER POLÍTICA.
POCOS, MUY POCOS, TENDRÁN EL PRIVILEGIO DE CONOCERLA Y APRENDER DE ELLA DIRECTAMENTE.
HACE 19 AÑOS LOS SORPRENDIMOS TOMANDO CON FUEGO Y SANGRE SUS CIUDADES. AHORA LO HEMOS HECHO DE NUEVO, SIN ARMAS, SIN MUERTE, SIN DESTRUCCIÓN.
NOS DIFERENCIAMOS ASÍ DE QUIENES, DURANTE SUS GOBIERNOS, REPARTIERON Y REPARTEN LA MUERTE ENTRE SUS GOBERNADOS.
SOMOS LOS MISMOS DE HACE 500 AÑOS, DE HACE 44 AÑOS, DE HACE 30 AÑOS, DE HACE 20 AÑOS, DE HACE APENAS UNOS DÍAS.
SOMOS LOS ZAPATISTAS, LOS MÁS PEQUEÑOS, LOS QUE VIVEN, LUCHAN Y MUEREN EN EL ÚLTIMO RINCÓN DE LA PATRIA, LOS QUE NO CLAUDICAN, LOS QUE NO SE VENDEN, LOS QUE NO SE RINDEN.
HERMANOS Y HERMANAS:
COMPAÑERAS Y COMPAÑEROS:
SOMOS L@S ZAPATISTAS, RECIBAN NUESTRO ABRAZO.
¡DEMOCRACIA!
¡LIBERTAD!
¡JUSTICIA!
Desde las montañas del Sureste Mexicano.
Por el Comité Clandestino Revolucionario Indígena – Comandancia General del
Ejército Zapatista de Liberación Nacional.
Subcomandante Insurgente Marcos.
México. Diciembre del 2012 – Enero del 2013.
Escucha el audio que acompaña este escrito.
 “Latinoamérica”, Calle 13 (formado por René Pérez Joglar (Residente), Eduardo José Cabra Martínez (Visitante), e Ileana Cabra (PG 13). Con Totó la Mamposina, Susana Baca y María Rita.
COMMUNIQUÉ du COMITÉ CLANDESTIN RÉVOLUTIONNAIRE INDIGÈNE-  COMMANDEMENT GÉNÉRAL DE L'ARMÉE ZAPATISTE DE LIBÉRATION NATIONALE, MEXIQUE.
Le 30 décembre 2012.
AU PEUPLE DU MEXIQUE,
AUX PEUPLE ET AUX GOUVERNEMENTS DU MONDE,
FRÈRES ET SŒURS,
CAMARADES,
Le 21 Décembre 2012, au petit matin, des dizaines de milliers d'indigènes zapatistes se sont mobilisés et ont pris, pacifiquement et en silence,  cinq centres municipaux de l'État du sud-est mexicain du Chiapas.
Dans les villes de Palenque, Altamirano, Las Margaritas, Ocosingo et San Cristóbal de Las Casas, nous les avons regardés et nous nous sommes regardés nous-mêmes en silence.
Notre message n'est pas de résignation.
Il n'est pas de guerre, de mort et de destruction. C'est un message de lutte et de résistance.
Après le coup d'État médiatique qui a porté au pouvoir exécutif fédéral ceux qui cachent mal leur ignorance ou, pire, la maquillent, nous nous sommes manifestés pour leur faire savoir que si eux, ne sont jamais partis, nous non plus.
Il y a 6 ans, une partie de la classe politique et intellectuelle est partie à la recherche d'un responsable de sa défaite. À l'époque, nous étions, dans les villes et les villages, en train de lutter pour réclamer justice pour Atenco, qui n'était pas alors à la mode.
Ils nous ont à cette époque d'abord calomniés puis ont essayé de nous réduire au silence. Incapables, dans leur malhonnêteté, de voir qu'ils portaient en eux-mêmes les causes de leur défaite, ils ont essayé de nous faire disparaître par le mensonge et le silence.
Six ans plus tard, deux choses sont claires :
Ils n'ont pas besoin de nous pour échouer.
Nous n'avons pas besoin d'eux pour survivre.
Nous autres, qui n'avons jamais disparu même si tous les médias du spectre se sont employés à le faire croire, nous réapparaissons en tant qu'indigènes zapatistes que nous sommes et continuerons à être.
 Durant ces années, nous nous sommes renforcés et nous avons considérablement amélioré nos conditions de vie.
Notre niveau de vie est supérieur à celui des communautés indigènes ayant fait allégeance aux gouvernements en place, qui reçoivent des aumônes et les dépensent en alcool et produits inutiles.
Nos conditions de logement s'améliorent sans nuire à la nature, en lui imposant des voies qui lui sont étrangères.
Dans nos villages, la terre, qui auparavant servait à engraisser le bétail des éleveurs et des propriétaires fonciers, sert maintenant à faire pousser  le maïs, les haricots et les légumes qui illuminent nos tables.
Notre travail obtient une double satisfaction : celle de nous fournir de quoi vivre honnêtement et de contribuer à la croissance collective de nos communautés.
Nos enfants vont dans une école qui leur enseigne leur propre histoire, celle de leur patrie et du monde ainsi que les sciences et les techniques nécessaires pour grandir sans cesser d'être indigènes.
Les femmes indigènes zapatistes ne sont pas vendues comme des marchandises.
Les indigènes priistes [affidés au PRI, le parti au pouvoir, NdT] vont dans nos hôpitaux, nos cliniques et laboratoires, car ceux du gouvernement manquent de médicaments, d'appareils, de médecins et de personnel qualifié.
Notre culture est florissante, non pas isolée mais enrichie par le contact avec les cultures d'autres peuples du Mexique et du monde.
Nous gouvernons et nous gouvernons nous-mêmes, recherchant toujours l'accord plutôt que la confrontation.
Tout cela a été réalisé non seulement sans le gouvernement, la classe politique et les médias les accompagnent, mais aussi en résistant à leurs attaques de toutes sortes.
Nous avons démontré, une fois de plus, que nous sommes ceux que nous sommes.
Nous avons manifesté notre présence par notre silence.
Aujourd'hui nous prenons la parole pour annoncer que :
PRIMO -. Nous réaffirmerons et consoliderons notre appartenance au Congrès National Indigène, un espace de rencontre avec les peuples originels de notre pays.
SECUNDO -. Nous reprendrons contact avec nos camarades adhérents à la Sixième Déclaration de la Jungle Lacandone au Mexique et dans le monde.
TERTIO -. Nous essaierons de construire les ponts nécessaires vers les mouvements sociaux qui ont surgi et surgiront, non pas pour les diriger ou supplanter, mais pour apprendre d'eux, de leur histoire, de leurs chemins et destins.
Pour cela, nous avons obtenu le soutien d' individus et des groupes dans différentes régions du Mexique, constitués en équipes d'appui des commissions Sixième et Internationale de l'EZLN, de façon qu'ils deviennent des courroies de transmission entre les bases d'appui zapatistes et les individus, groupes et collectifs adhérents de la Sixième déclaration, au Mexique et dans le monde, qui maintiennent leur conviction et leur engagement dans la construction d'une alternative non-institutionnelle de gauche.
QUARTO -. Nous maintiendrons notre distance critique vis-à-vis de la classe politique mexicaine qui, dans son ensemble, n'a fait que prospérer au détriment des besoins et des attentes des gens humble et simples.
QUINTO- En ce qui concerne les malgouvernants fédéraux,  étatiques et municipaux, exécutifs, législatifs et judiciaires et les médias qui les accompagnent nous disons ce qui suit :
Les malgouvernements de tous les partis politiques, sans exception, ont tout fait pour nous détruire, nous acheter, nous amener à nous rendre.  PRI, PAN, PRD, PVEM, PT, CC et le futur parti  RN  nous ont attaqués militairement, politiquement, socialement et idéologiquement.
Les grands médias ont essayé de nous faire disparaître, d'abord par des calomnies serviles et opportunistes, puis par un silence sournois et complice. Ceux qu'ils ont servis et qui les ont financés ne sont plus en place. Et ceux qui ont pris leur relève ne dureront pas plus que leurs prédécesseurs.
 Comme cela apparu le 21 décembre 2012, tous ont échoué.
il ne reste au pouvoir fédéral, exécutif,  législatif et judiciaire qu'à décider s'il veut retomber dans la politique de contre-insurrection qui n'a réussi qu'une simulation fragile maladroitement soutenue par la manipulation médiatique, ou bien s'il veut reconnaître et appliquer ses engagements en inscrivant dans la Constitution les droits et la culture indigènes, comme le stipulent les "Accords de San Andrés" signés en 1996 par le gouvernement fédéral, alors dirigé par le même parti qui est aujourd'hui à la tête du pouvoir exécutif.
Quant au gouvernement de l'
État du Chiapas, il doit décider s'il continue la politique malhonnête et ignoble de son prédécesseur, qui , en plus d'être corrompu et menteur, a utilisé l'argent du peuple du Chiapas pour s'enrichir lui-même et ses complices, et s'est dédié à l'achat éhonté de voix et de plumes dans les médias, plongeant les gens du Chiapas dans la misère, tout en utilisant la police et les paramilitaires pour essayer d'arrêter le progrès de l'organisation des communautés zapatistes, ou si au contraire, avec vérité et justice, il accepte et respecte notre existence et se fait à l'idée qu'une nouvelle forme de vie sociale fleurisse en territoire zapatiste, Chiapas, Mexique. Floraison qui attire l'attention des gens honnêtes dans toute la planète.
Quant aux gouvernements municipaux, ils doivent décider s'ils veulent continuer à avaler les couleuvres servies par les organisations antizapatistes ou soi-disant "zapatistes" pour leur extorquer des moyens d'attaquer nos communautés, ou bien s'ils veulent faire un meilleur usage de cet argent pour améliorer les conditions de vie de leurs administrés.
Quant au peuple du Mexique, qui s'organise dans des formes de lutte électorale et résiste, il doit décider s'il veut continuer à voir en nous des ennemis ou des rivaux sur lesquels décharger ses frustrations pour les fraudes et agressions, dont nous souffrons tous en fin de compte, et si, dans sa lutte pour le pouvoir, il veut continuer à faire alliance avec ceux qui nous persécutent, ou bien s'il veut enfin reconnaître que nous représentons une manière autre de faire de la politique.
SEXTO -. Dans les prochains jours, l'EZLN, à travers ses commissions Sixième et Internationale, fera connaître  une série d'initiatives de  caractère civil et pacifique, pour continuer à marcher aux côtés des autres peuples originels du Mexique et de l'ensemble du continent, et avec lesquels, au Mexique et dans le monde entier, résister et lutter en bas et à gauche.
FRÈRES ET SŒURS:
Camarades,
Avant, nous avons eu la chance de retenir l'attention de divers médias de manière honnête et noble. Nous les avons alors remerciés. Mais cela a été complètement effacé par leur attitude postérieure.
Ceux qui avaient parié que nous n'avions qu'une existence médiatique et que le mensonge et le silence nous feraient disparaître, se sont trompés.
 Quand il n'y avait pas de caméras, de microphones, des plumes, d'oreilles et d'yeux, nous existions.
Quand ils nous ont calomniés, nous existions.
Quand ils nous ont réduits au silence, nous existions.
Et nous sommes là, existant.
Notre cheminement, comme cela a été démontré, ne dépend pas de l'impact médiatique, mais de la compréhension du monde et de ses parties, de la sagesse indigène qui dirige nos pas, de la détermination inébranlable que donne la dignité d'en bas et de gauche.
Dorénavant, notre parole va commencer à être sélective dans ses destinataires et, à quelques exceptions près, ne pourra être comprise que par ceux qui ont marché et marchent avec nous, sans céder aux modes médiatiques et conjoncturelles.
Ici, avec beaucoup d'erreurs et de nombreuses difficultés, une autre façon de faire de la politique est déjà une réalité.
Rares, très rares seront ceux qui auront le privilège de la connaître et d'apprendre d'elle directement.
Il y a 19 ans nous les avons surpris en prenant leurs villes par le feu et le sang. Maintenant, nous l'avons fait de nouveau, sans armes, sans mort, sans destruction.
Nous nous distinguons ainsi de ceux qui, quant ils sont au pouvoir, ont semé et sèment la mort parmi leurs administrés.
Nous sommes les mêmes qu'il y a 500 ans, qu'il y a  44 ans, qu'il y a 30 ans, qu'il y a 20 ans, qu'il y a à peine quelques jours.
Nous sommes les zapatistes, les plus petits, ceux qui vivent, luttent et meurent dans le coin le plus reculé de la patrie,  ceux qui ne vacillent pas, ceux qui ne se vendent pas, ceux qui ne rendent pas.
Frères et sœurs,
Camarades:
Nous sommes les zapatistes et nous vous donnons l'accolade.

DÉMOCRATIE!
LIBERTÉ!
JUSTICE!
Depuis les montagnes du Sud-est mexicain.
Pour le Comité clandestin révolutionnaire indigène - Commandement général de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale
Sous-commandant insurgé Marcos
Mexique
 
Décembre 2012 - Janvier 2013
Écoutez l'audio
“Latinoamérica”, par Calle 13 (formé par René Pérez Joglar (résident), Eduardo José Cabra Martínez (visiteur) et Ileana Cabra (PG 13). Avec Totó la Mamposina, Susana Baca et María Rita.

Fuente/Source : http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2012/12/30/el-ezln-anuncia-sus-pasos-siguientes-comunicado-del-30-de-diciembre-del-2012/
Traduction: Basta Yekfi!