mardi 8 décembre 2015

"Dekemvriana" : le Décembre noir de la Grèce en 1944

Moscou. 9 octobre 1944
Churchill et Staline signent un papier dans lequel ils se partagent les zones d'influence après la défaite nazie. Les pourcentages d'influence : 
Roumanie : 10 % pour la Grande-Bretagne - 90 % pour l'URSS,  Grèce : 90 % pour la GB - 10 % pour l'URSS, Hongrie et Yougoslavie : 50-50 %,  Bulgarie: 25 % pour la Grande-Bretagne - 75 % pour l'URSS. 
Athènes, 3 décembre 1944
Le grand rassemblement populaire place Syntagma, auquel a appelé l’EAM [le grand Front national de Libération créé en 1941] est noyé dans le sang. A l’heure où la foule rassemblée crie : « Pas d’autre occupation ! », « Papandréou, démissionne ! », subitement, et sans raison visible, des coups de feu partent des fenêtres de la Direction de la Police et d’autres points où s’étaient retranchés des policiers.
Bilan de cette agression meurtrière : 21 morts et 140 blessés.
 


Athènes, 4 décembre 1944
Toute la Grèce est paralysée par la gréve générale lancée par l’EAM.
A Athènes l’enterrement des 21 victimes de la veille prend la forme d’une grande manifestation populaire. En tête du cortège des jeunes filles de l’EAM vêtues de noir tiennent une grande banderole qui a marqué l’histoire grecque :
http://tlaxcala-int.org/upload/gal_10954.jpg
« Quand un peuple se trouve devant le danger de la tyrannie, il choisit entre les chaînes ou les armes »
De retour du cimetière, la foule est agressée par les Chitès en armes [membres de l’organisation fasciste X]. Bilan : 100 morts et blessés.
Le général britannique Scobie [dont les troupes occupent la Grèce depuis le retrait des Allemands] proclame la loi martiale. La seule voie est désormais celle des armes.
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